Coutellerie


"Never go anywhere without a knife"


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28-FEV-2012: Bonne anniversaire Cassandra! Ma Pitchoune a 8 ans!

    A la pause de midi j'ai fait la trempe du Lancelot au boulot. Un vieux technicien m'est tombé sur le rable. Il a fait 10 ans de traitement thermique avant de bosser pour ma boîte. Il connait beaucoup de température encore par coeur. Il m'a dit de laisser le couteau au moins une demi heure. Moi je voulais le laisser 3 minutes, juste le temps d'atteindre les 830°C, histoire d'éviter un grossissement de grain. Il a dit que tout ça c'était des conneries et comme il a un look de poivrot avec une fraise tagada à la place du blaire, j'ai commencé à douter. Ila l'air d'avoir baeucoup d'expérience pratique, mais seulement pour des pièces massives, pas des couteaux.

    Alors j'ai coupé la poire en deux. J'ai trempé le couteau au bout de 15 minutes à 830°C. Aucune différence de couleur notable d'avec le "Youkay" de la première fois à la sortie du four. Toujours pointe et tranchant les premiers dans l'huile préchauffée à l'aide d'une pièce martyr.

    A sa question de dureté visée, j'ai répondu 58 HRc et il a dit de  faire le revenu à 200°C, couleur jaune paille. Comme ordre de grandeur c'est sans doute pas trop faux.

    En rentrant le soir j'ai fait le revenu dans le four de la cuisine après avoir enlevé la croûte noire due à l'huile de trempe avec de la paille de fer. Cette fois j'ai fait un essai de 60 minutes à 225°C pour viser les 59 HRc du diagramme fourni par Bonpertuis et parce que je trouve le tranchant du "Youkay" encore un poil trop mou. Trop mou, le tranchant se plie, trop dur il fait des écailles qui sautent. Le "mou" est plus facile à corriger à l'affûtage et n'oblige pas à enlever autant de matière que pour rattraper des "coups" sur le "dur". Bref c'est la solution à préférer selon moi. Je tente d'approcher les limites par le bas. On verra bien à l'usage du Lancelot.

     Cette fois j'ai mis le couteau immédiatement dans le four à température ambiante pour que sa montée en température soit douce et plus homogène. Au total il est donc resté 67 minutes dans le four dont 60 à 225°C. Il a pris une couleur jaune qu'on distingue mal sur la photo. Le couteau semble légèrement déformé: la lame n'est pas parfaitement dans l'axe du manche. C'était déjà le cas après la rectification mais ici après le façonnage de l'émouture ça a une drôle de gueule (si on regarde en détail).


J'espère être à 59 HRc.


29-FEV-2012: année bissextile

    J'ai fait enlever 0.2 mm par la rectifieuse plane du boulot, 0.065 mm d'un côte et 0.135 de l'autre pour essayer de rattraper le défaut de rectitude. Mais ce fut en vain et j'ai enfin compris pourquoi. Lorsqu'on met en action l'électro-aimant qui plaque le couteau sur la table, celui-ci est si puissant que le couteau s'aplati tout seul sur la table.


Après rectification finale.


01-MAR-2012

    Aujourd'hui de 17 à 19h00, j'ai poli la lame au P100 pour dégaer la coloration et les dernières grosses rayures. Puis j'ai utilisé le support façon "Wicked Sharp" que j'ai emprunté aujourd'hui à mon collègue de travail pour réaliser le tranchant avec un demi angle au sommet de 20°. Ce fut long. Je remets également en cause la dureté de mes 2 premiers couteaux car celui-ci m'a l'air beaucoup plus dur. Les 15 minutes au four au lieu de 3 ou bien le revenu à 225 au lieu de 245°C?


Prochaines étapes: polissage de la lame, protection, puis collage du manche.


03-MAR-2012

    J'ai poli la lame avec de l'huile fine et des feuilles abrasives de 220, 400, 800, 1200, 2500 et 4000. Puis j'ai poli le tout avec mon cuir enduit de pâte 2 microns. Peu satisfait, j'ai sorti pour la première fois le kit de polissage Louis qu'on m'a donné. Il a fallu un peu bricoler mais j'ai commencé avec un disque d'environ 10 cm de diamètre enduit de pâte 40 microns. Ça enlève un peu de matière et la lame chauffe un peu (40-50°C). Puis même chose avec un disque doux et la pâte 2 microns. La lame ne chauffe absolument pas. Là on se rapproche du miroir. J'ai encore passé à la main des pâtes à polir les chromes ou des rayures dans la peinture pour finir.

    Inspection à la loupe: il y a encore de grosses traces profondes qu'on ne voit presque pas à cause de la brillance. Mais c'est sûr, je n'ai pas assez insisté sur le polissage avec les "gros" grains. Il faudrait revenir en arrière et recommencer. Une école de patience, mais la patience même aujourd'hui je n'en ai pas toujours assez ou du moins pas autant que la situation l'exige.

    Bref j'ai protégé la lame et j'ai collé à l'époxy une première plaquette. Il s'agit d'avancer. Le bourrelet d'époxy qui sort au ricasso s'enlève assez bien avec des coton-tiges imbibés d'acétone. Les nombreux trous d'allègement du manche favorisent également l'accroche de la colle.


Si j'ai le courage je reprendrai le polissage de la lame plus tard.


    Quitte à faire de la saleté dans le garage, j'ai poli à l'huile et au papier la garde en laiton du Lauri PT77. Pareil: 220, 400, 800, 1200, 2500 et 4000. Puis les disques à polir et le cuir à la main. Un joli miroir mais la loupe révèle la même sanction: par endroits des traces plus profondes que la surface. Je n'ai pas insisté suffisamment sur les grains intermédiaires.

    Et puis j'ai sorti la scie à ruban pour couper un morceau d'ébène, un morceau de résine acrylique (motif D d'après le vendeur) et un morceau d'olivier. J'avais la lame pour les métaux, fainéant que je suis. Très mauvais choix, avec ces bois durs et denses, les dents se sont bourrées de copeaux et ont refusé de couper. La grosse partie en olivier fut fastidieuse et le bois a localement brûlé.


20 X 20 X 30 [mm] d'ébène du Mozambique, 20 X 20 X 30 de résine et 28 X 40 X 65 d'olivier.
Je compte mettre des intercalaires rouges et fileter la queue de la lame pour y mettre un écrou.
La fin sera comme le début: du laiton si je trouve un morceau quelque part.
La forme du manche sera d'inspiration scandinave et un plus court que d'habitude à cause de la courte
lame.


04-MAR-2012

    Pour réussir à enfiler la garde, j'ai dû diminuer un peu l'épaisseur de la queue du Lauri PT. Je l'ai fait au combiné à poncer. Dur cet acier. Une fois en bout, il faut encore limer à angle droit l'épaulement qui stoppe la garde pour que le tout soit le plus jointif possible. Avec la lime on sent bien la différence entre l'épaulement haut (53 HRc) et le bas (63 HRc) pratiquement inattaquable.

    Je n'ai pas encore retouché une seconde fois l'état de surface de la garde mais j'ai poli la partie noire et plate de la lame. Avec le disque de 10 cm et la pâte 40 microns c'est long malgré le "gros" grain (tout est relatif). Ensuite un petit coup de disque de 5 cm avec la pâte 2 microns. C'est plus brillant. Aspect sympa: le sigle LpT tapé dans la lame reste noir tandis que la lame est polie, ce qui le fait bien ressortir. On voit aussi dans le pseudo poli miroir apparaitre la ligne de trempe.

    Par contre, même la queue de la lame m'a l'air d'être au moins à 53 HRc. Je ne sais pas si je vais réussir à y tailler un filetage M3. Et si je chauffais la queue au rouge tout en plongeant la lame dans un seau d'eau?

    J'ai tracé les parties à percer pour faire le manche dans les trois blocs après avoir fait des surfaces planes au papier de verre sur un plan droit dans leurs surfaces adjacentes.


En haut et en bas, fôrets de 4 et 6 mm pour percer la première plaquette du Lancelot.
Au milieu et tout en haut, les pièces adjacentes (dans l'ordre final cette fois) du Lauri PT 77 et le fôret
à bois de diamètre 3 mm pour percer les différents blocs et y faire des trous de section oblongue.


05-MAR-2012

    Au boulot j'ai demandé à mon collègue de la maintenance de me chauffer au rouge la queue du Lauri PT avec son chalumeau oxy-acétylénique pour la détremper. La lame était dans un seau d'eau froide pendant ce temps-là et est restée tout à fait froide. Pas de photo, désolé. Le soir venu j'ai réduit l'arrière de la queue à 4 mm de largeur (3.2 d'épaisseur d'origine) au combiné. Ça allait très bien. Puis j'ai essayé d'y tailler un filetage M4. Bilan: queue cassée (avec de très gros grains) à la cassure et filière foutue aussi. Bref succès sur toute la ligne. Pas vraiment à cause de la dureté de l'acier mais plutôt parce que la section n'était pas circulaire et que la filière prend mal avec ses trois parties coupantes.

    J'ai aussi taillé des trous dans les différents morceaux du manche mais avec un fôret de 4 mm au lieu de 3. Ça va beaucoup mieux et plus vite pour un résultat fonctionnel.

    J'ai ensuite percé à 4 et 6 mm la première plaquette du Lancelot. Puis j'ai collé la seconde plaquette.


En haut les blocs grossièrement percés
En fond, le profil de côté et d'en haut du manche que je veux faire.
Au milieu le Lauri PT 77 à la queue détrempée, réduite à 4 X 3.2 [mm] et cassée nette.
Ensuite ma filière M4 avec le morceau de queue coincée dedans (poubelle pour le tout).
En bas le Lancelot avec la première plaquette percée.


    Plus tard j'ai découpé des morceaux d'intercalaire rouge de 0.33 mm d'épaisseur (ce que j'ai de plus gros de couleur rouge vive) et j'ai empilé le Lauri PT77 à blanc. Aucune surface ne semble jointive à commencer par la garde. J'ai donc poli la face arrière de la garde au papier multi-usage Norton de 120 (avec le 80 ça accroche trop) pour créer une planéité tout en gardant de la rugosité pour l'accroche de la colle. En effet, entre les passes on s'aperçoit que la garde n'est pas plane du tout.


06-MAR-2012

    Aujourd'hui je n'ai fait que de la merde! J'ai d'abord voulu rendre les différents blocs du manche du Lauri PT bien jointifs. Mais pour cela il faut que les faces opposées soient parallèles. J'ai donc utilisé le lapidaire du combiné ponceur pour usiner 2 faces opposés perpendiculaires à une troisième face, donc parallèles entre elles. En vain! J'ai juste réussi à ruiner mon bloc de résine au point que j'ai dû en refaire un autre. Ce dernier contient moins de motifs! L'esthétique en prend un coup. Le bloc d'ébène est moins épais que prévu et plus bancal qu'au départ!

    Mais comme j'en avais marre, j'ai décidé de coller aujourd'hui. J'ai donc poli à nouveau la face avant de la garde en laiton. Puis j'ai limé des rainures dans la queue du Lauri avec ma lime à canneler pour une meilleure tenue de la colle. J'ai ensuite préparé beaucoup de colle époxy, tout enduit, empilé, dégueulassé et finalement serré avec un serre-joint. Il a fallu nettoyer une coulure sur la garde avec des coton-tiges imbibés d'acétone, coulure résultante du fait d'allers et retours des blocs sur la queue pour essayer de bien réaprtir la colle.


Sous la douille 3/8" de 24 mm, il y a une petite partie de la queue cassée qui dépasse.


    La leçon c'est que pour faire un manche "composite", il faut de quoi pouvoir faire des faces parallèles ou se les procurer. Seconde leçon, c'est que pour une bonne solidité, il faut pouvoir emplir tous les espaces vides avec de la colle, ce qui implique une variante bien liquide. Mon Araldite Bostik/Sader à prise progressive est trop épaisse pour bien couler au fond des cavités par simple gravité. On verra bien ce que va donner mon premier "Frankenstein". Les manches à plate semelle sont finalement beaucoup plus simple.

    Comme tout travail minutieux, la coutellerie en tant que loisir créatif requiert de la patience, vertu que je n'ai pas en suffisante quantité sans doute. Voudrait mieux que j'arrête peut-être.


08-MAR-2012

    Le soir j'ai sorti le Lauri PT de l'étau et du serre-joint. Après presque 48 heures, la colle époxy semble un peu molle par endroit alors que sa prise doit être totale en 15 heures selon la notice. Les 8°C qui règnent dans le garage doivent y être pour quelque chose. L'ensemble donne une impression de robustesse. Au boulot j'ai photocopié le contour du manche que j'avais dessiné pour pouvoir le découper et reporter les profils sur le manche.

    J'ai ensuite dégrossi le tout à la scie à ruban (cette fois avec une lame à bois) puis au combiné. La différence de dureté entre l'olivier ou la résine et l'ébène est flagrante. L'ébène chauffe énormément pendant le ponçage. Sans doute à cause de la vieille bande de 50 qui coupe mal. Les intercalaires rouges sont à peine visibles. Cela prouve qu'il faut au moins une épaisseur de l'ordre du millimètre pour apporter de l'esthétique.




    Je suis ensuite passé au Lancelot. J'ai contre percé les trous de l'autre plaquette puis j'ai réduit au combiné l'épaisseur totale du manche à 12 mm par excès. Pour finir j'ai ramené le contour des plaquettes jusqu'au manche de métal. Avant de poursuivre, il faudra coller les rivets et le tube de passage dragonne. Le problème c'est que je n'ai pas le tube. Le plus simple est d'en commander sur un site. Le Lancelot passe donc en pause temporaire.


09-MAR-2012

    Je n'ai pas eu beaucoup de temps ce soir à cause d'un putain de Touran qui me bouffe mon temps libre. J'ai dégrossi le manche du Lauri PT 77 au combiné. C'est loin d'être aussi parfait que je me l'imaginais mais ça ressemble à un couteau. Détail: impossible de scier la queue qui dépassait malgré ma tentative de la détremper. La scie glissait dessus malgré la lame neuve. J'ai donc dû casser ma filière car le métal était encore trop dur. A méditer... Sinon l'ébène et l'olivier poncé c'est super joli.


La protection de la lame a été déposée temporairement pour les besoins de la photo.


10-MAR-2012

    J'ai continué à façonner le manche du Lauri PT 77 jusqu'à sa forme finale, à main levée avec le combiné et des bandes de 220 puis 400. Ensuite j'ai fait essai avec mon disque à polir de 10 cm et la pâte à polir brune de 40 microns. Cela a bien lissé la surface du bois, la rendant brillante sauf que les pores de l'olivier se sont un peu assombris.

    La lame avait perdu un peu de son tranchant. Je l'ai affûté avec la pierre de coticule belge (on sent bien la différence de dureté des 63 HRc du tranchant) puis avec le cuir enduit de pâte 2 microns. Ça tranche sévère! Le Lauri entre directement au top 3 du tranchant de ma petite collection, sans doute à cause de son demi angle au sommet de 9°. J'ai aussi poli la lame avec la pâte à polir les métaux Autosol (bon pour les chromes des bécanes). Enfin j'ai enduit tout le couteau de cire à carrosserie. Pour la lame et la garde, le but est de "sceller" la surface contre la corrosion. Pour le manche c'était de le rendre brillant. Le manche est devenu mat...


Je comprends mieux pourquoi il y a tant de couteaux à manche en bois. Au delà de la solidité plus défavorable face aux plastiques et autres composites,
la beauté intrinséque est bien supérieure. A ce sujet, le choix des matériaux et de l'intercalaire rouge est très discutable sur mon modèle. Je vais encore
tenté de fermer la partie arrière avec quelque chose. Lame 77 mm, manche 104 mm, 71 g, centre de gravité à peu entre la résine et l'ébène.


    Comme les détails le montrent, la finition est loin d'être parfaite. La partie ventrue du manche devrait être plus en arrière. Avoir mixé des matériaux avec des duretés si différentes pour de pures raisons esthétique n'était pas un bon choix technique pour la réalisation. Cela restera une bonne expérience, enrichissante par le résultat. Il est temps de bientôt refermer ce projet et de continuer avec autre chose. (oui je sais je dois encore finir les deux premiers couteaux; on dirait que je ne suis pas un bon finisseur).

    Le soir j'ai finalement bouché le trou à l'arrière du manche avec un mélange de sciure fine et d'époxy. Truc: pour favoriser la coulée de l'époxy, le plus simple est de chauffer la pièce et non pas l'époxy.


11-MAR-2012

    Le matin j'ai un peu façonné la Lancelot au P220 et 400 sur le combiné, juste pour voir ce que ça va donner. C'est encore très carré mais il faut que j'attende de coller les rivets et le tube en laiton avant de finir. Je vais sans doute commander le tube de 6 mm sur le Net.


La protection de la lame a été déposée temporairement pour les besoins de la photo.


    L'après-midi en vadrouille "du dimanche après-midi", j’ai trouvé de vieux produits pour meubles. D’abord un produit pour décirer les vieux meubles. Je m’en suis servi pour bien nettoyer l’olivier sur le Lauri PT. Ça sent très fort et ça s’évapore vite des doigts. Je table sur de l’acétone ou pire le trichloréthylène aujourd’hui très réglementé. Le bois est redevenu très clair. Avec de la cire pour meuble, j’ai ciré résine, ébène et olivier. On laisse sécher et on poli au chiffon doux. Résultat : ouais bof.


12-MAR-2012

    J’ai fait une commande groupée de matos avec des collègues du boulot. D'ailleurs j'avais amené le Lauri PT afin de savoir ce que certains pensaient de la combinaison de couleurs. En passant, un collègue hors du "cercle des amis de la coutellerie" de ma boîte s'est souvenu avoir une chute de laiton de 3 mm d'épaisseur qu'il m'a ramené afin que j'essaie de finir le "cul" du manche.

    Je songeais aussi à une finition de type piano laqué pour le Lauri PT, pour voir… Le soir j’ai donc lu les recommandations d’un fournisseur. Poncer le bois jusqu’à P1000, puis passer un disque à polir avec de l’oxyde d’alumine. Ensuite sceller la surface avec une sorte d’huile spéciale dite danoise ("Danish Oil") ou de marque CCL. Pour obtenir finalement un poli haute brillance, il faut finir avec un disque à polir et de la cire de carnauba (cire fournie par un palmier au Brésil selon Wikipesdia).

    Bref j’ai enlevé la cire du jour précédent avec le décireur, poncé jusqu’à P1000 l’olivier et l’ébène. Puis avec mon disque doux à polir les lames et la pâte à polir 2 microns j’ai poli l’ensemble du manche. Le résultat est très lisse après 3 passages mais résine et olivier ont un peu noircit. Nouveau nettoyage au décireur, séchage, chauffage pour dilater les pores du bois et j’ai passé 3 couches de vitrificateur de parquet. J’ai poncé à la paille de fer entre les couches.


13-MAR-2012

    Le vitrificateur ne semble pas avoir durci (produit à la date limite ?), adhère très mal à l’ébène (bois gras par nature ?) et la surface reflète le moindre poil du pinceau. Bref échec cuisant. La pellicule de lasure pèle et j'ai enlevé les restes à la paille de fer n°0 (moyen). J'ai poli à nouveau le manche avec le disque et la pâte à polir 2 microns, puis j'ai nettoyé l'ensemble au décireur (encore 100 neurones de perdu). J'ai commencé à incurver au marteau un petit morceau de laiton pour qu'il s'adapte à la courbure du "cul" du manche.

    J’ai continué à un peu façonner le manche du Lancelot, surtout pour essayer d’en réguler l’épaisseur, encore trop disparate le long du manche. Pour finir, le combiné étant de sortie, j'ai  ramené "à zéro" le point de résine au "cul" du Lauri PT en vue d'un futur collage du petit capuchon de laiton fait main.

    Pour finir couture: j'ai tenté de coudre l'étui du Lauri PT en utilisant les trous faits par les agrafes, lorsque j'ai fait un patron grossier.


16-MAR-2012

    Ma commande de matos Brisa est arrivée. J'ai tout de suite coupé un morceau de tube et la tige en laiton de 4 mm déjà en ma possession pour les coller sur le Lancelot.


Les rivets et l'outil adéquat pour le Kydex.
Le tube diamètre 6 en laiton, une plaquette 120 X 40 X 10 [mm] d'un matériaux synthétique dit "Juma" modèle Ivory (ivoire).
Une garde et un embout pour la lame au dessous. Me suis trompé, je voulais la garde en nickel pas en laiton!
La lame Lauri Skinner PT (90 X 27 [mm])
Oublié sur la photo, la plaque de Kydex noir 30 X 15 X 1.5 et la fibre intercalaire rouge de 0.8 mm.



Recyclage des outils du chantier de construction de la maison: le tube se laisse très bien couper avec
un coupe-tube de plombier. En plus il permet de faire des stries dans les pièces pour favoriser des
poches de rétention de colle époxy. Par contre, impossible de couper la tige de 4 mm. En plus des
stries dans cette dernière, je l'ai rendu rugueuse avec de la toile émeri de 80. Puis collage.
Demain je devrai pouvoir finir le Lancelot!


18-MAR-2012

    J'ai un peu poncé la pièce de laiton de 3 mm que je veux coller au cul du Lauri PT 77 et je l'ai finalement collé à l'époxy. Le serrage se fait par simple gravité.


Courbure pas parfaite. La colle essaie de rattraper les variations de joint.


    Ensuite j'ai longuement façonné le manche du Lancelot. Surtout à la main avec la cale souple Norton (du 03-FEV-2012) recouverte d'abrasif 220, 400, 800, 1200 et 2500 avec toujours beaucoup d'eau. Ensuite j'ai passé le cuir enduit de pâte à polir 2 microns, puis le disque à polir enduit de la même pâte. Au final j'ai encore poli la lame et le manche avec de la pâte à polir les métaux avant de recouvrir l'ensemble de cire automobile. Il faut avouer que cette résine acrylique est formidable: elle se travaille très bien, possède une haute brillance à la fin et le motif est vraiment esthétique. Côté affûtage, je peux affirmer que cet acier est plus dur que mes deux précédentes création issues de la même barre d'XC75. Alors sont-ce les quelques 15-20 minutes passées à 830°C (au lieu de 3) ou bien un revenu à 225°C au lieu de 245?


Il reste quelques petites stries dans le métal de-ci de-là et la coupe n'est pas rasoir sur toute la longueur mais je crois que je vais en rester là.
Comme déjà évoqué, la patience et moi ça peut faire deux. Chouette expérience en tout cas. Poids: 80 g.


    Pour finir j'ai poli la partie plane de la lame Lauri Skinner PT en ma possession: P180, 320, 600, 1200 et 2500. Cuir et pâte 2 microns, disque à polir et pâte 2 microns, pâte à polir Autosol et cire de carrosserie. Je trouve au Skinner des proportions plus harmonieuses (90X27) avec un manche une taille au dessus de celui du Lauri PT 77 (77X20) que celles d'un Lauri PT 95 (95X20: trop fin pour la longueur). On verra bien ce que deviendra le projet Skinner. Faudrait pas que j'oublie la révision de la RT.




19-MAR-2012

    J'ai fait à nouveau chauffer au rouge la queue du Skinner avec un chalumeau au boulot. Je persévère dans l'idée de réussir à fileter la queue d'un Lauri PT.

    Comme j'ai encore besoin de matos de finition, j'ai encore fait une commande aujourd'hui. Le morceau de choix c'est un couteau que je voulais offrir à mon frère pour Noel (2011!) Je vais essayer de lui customiser un peu. Malheureusement une partie des pièces sur ma liste de courses était indisponible. Bref ça va encore durer un peu. On tente le coup avant Noel 2012...

    Par hasard, j'ai appris que mon ébène du Mozambique, ben c'est pas de l'ébène. Ça a une densité et une dureté du même ordre de grandeur mais c'est du grenadille qui n'est pas de la famille des ébènacés (si le mot existe) mais des palissandres. Mes excuses aux menuisiers et autres amoureux des bois de tout genre si je m'emmêle un peu les pinceaux avec les désignations des essences.

    Le soir, j'ai voulu façonner l'extrémité en laiton du Lauri PT mais à peine le laiton avait-il pris le temps de chauffer au contact de la bande de 50 du combiné (disons 3 secondes) que celui-ci se décolla. Pire! Avec la bande j'ai touché le manche sans m'en apercevoir. Suis dégouté...

    J'aurai dû serrer la pièce en laiton et laisser plus de temps à l'époxy sans doute. Araldite/Bostik annonce 15 heures et ici ça devait en faire 30 mais peut-être que les 10-12°C du garage n'ont pas beaucoup aidé...


Et merde c'était mon plus beau manche jusqu'à présent!


    J'ai façonner le contour de la pièce seule grossièrement puis je l'ai recollée en utilisant un serre-joint à pompe mis de biais. Séchage à tenmpérature ambiante dans le bureau de la maison.


20-MAR-2012

    J'ai coupé un petit morceau d'olivier dans une chute, puis je l'ai collé à la colle à bois dans le creux que j'ai fait par accident dans le manche.


21-MAR-2012

    Aujourd'hui au boulot un collègue m'a ramené les deux plaquettes de noisettier promises il y a si longtemps, sauf que c'est du noyer. Votre serviteur avait mal traduit... Ces plaquettes ont servi à faire un revêtement de sol de salle de bains chez le collègue.


22-MAR-2012

    Tiens ma dernière commande est déjà arrivée, un jour plus tôt que la précédente:
- un kit Enzo Elder D2 F (acier D2, émouture plate) avec étui, plaquettes préformées en bouleau madré et intercalaires déjà collés ainsi que les rivets dits "Corby" (rivets lation à visser puis dont il faut poncer la tête)
- comme je veux lui faire des plaquettes démontables pour accès à un petit compartiment secret, j'ai aussi acheté deux paires de vis avec tube fileté qui s'y adapte
- je veux aussi faire un passage dragonne de diamètre 6.4 en inox mais plus de tube inox en stock chez Brisa. J'ai néanmoins pris la variante en laiton pour d'autres projets. Le tube est très court pour le prix
- enfin la garde argenté (nickel) oubliàé l'autre fois pour le Lauri Skinner
- 3 petit disques à polir pour ma Dremel; à 1 EUR pièces, ce n'est pas un gros risque si je ne m'en sers pas
- une fraise à lamer ou forêt étagé de 6.4 mm de diamètre avec enbout pilote de diamètre 4 pour pouvoir noyer les rivets "Corby" qui resteront
- un kit d'huile CCL pour une finition ultra brillante de manches en bois (tout petit, super cher)
- un bloc de cire de carnauba (palmier du Brésil) pour la finition des manches en bois
- et 3 X 100g de chutes de pièces synthétiques (très peu chères et ça complète le colis au poids maxi pour lequel on paie): hélàs moi qui attendait de petits morceaux afin de faire des parties de manches de type Puuko ou des support pour mes 3 pierres à feu que je voulais offrir, me voilà avec de grosse plaques dont l'épaisseur ne présente aucun motif sympa hormis un morceau type molaire de mammouth. Sans doute ont-ils cru me faire plaisir avec leur fibre de carbone... Il vaut peut-être mieux ne jamais commander plus de 100 g à la fois pour espérer avoir de petits morceaux.


La lame Enzo Elver coupe comme un laser! Les madrures du bouleau apparaissent au printemps
en Finlande avec des gelées tardives alors que la sève est déjà montée.


    Les plaquettes en bouleau sont très légères. Ce bois ne semble pas très dense. Les intercalaires déjà collés ne sont pas en fibre (comme ils le sont traditionnellement) mais en plastique dont la couleur rouge est beaucoup plus vive que celle de la fibre. Je suppose qu'il s'agit du polypropylène vendu sur leur site. Ce qui me gêne techniquement avec un tel produit c'est qu'aucune colle ne peut vraiment y adhérer de façon intime. Brisa recommande d'utiliser spécifiquement de la cyanocrylate. C'est sans doute la moins mauvaise des colles. En revanche la couleur est vraiment plus contrastée.


23-MAR-2012

    Le matin j'ai dû attendre chez moi,contraint et forcé une livraison de pavés qui est venue bien tard. Pendant ce temps j'ai façonné le "cul" en laiton et la réparation du manche du Lauri PT 77. Il faut y aller très doucement avec le laiton car la grosse quantité de matière à enlever au combiné génère beaucoup de chaleur avec risque de brûlure du bois. La réparation avec le morceau d'olivier collé a bien prise.

    J'ai ensuite pu inaugurer l'huile CCL reçue hier. D'abord saturation au polish seul avec ponçage à la paille de fer (2 couches) puis couches de finition (mélange de polish et d'huile) avec ponçage et une heure de séchage minimum entre les couches. Au coucher j'ai passé la troisième couche. Le mode d'emploi parle de 5 à 6 couches de finitions... L'olivier et l'ébène commencent à prendre un beau brillant et les veines du bois clair sont particulièrement mises en valeur.


24-MAR-2012

    J'en suis à la cinquième couche sur le manche du lauri PT 77 et j'ai traité avec moins de couches (2+2) le manche en micarta denim du petit Izoumodi4. Je vais tenter de finir mon premier couteau aujourd'hui.

    J'ai donc poncer la lame du Izoumodi4 avec le disque en coton enduit de pâte 2 microns et couche de cire automobile. Ensuite polissage au disque de coton  et à la cire de carnauba des manches du Lauri PT 77 et de l'Izoumodi4. Puis j'ai fini la pièce en laiton du Lauri PT: 320, 600, 1200, 2500, 4000 et cuir avec pâte 2 microns. C'est devenu un joli miroir.


Ils brillent tous les deux. En bas, la partie réparée avec un morceau d'olivier collé puis poncé et
l'ajustement "au mieux" du capuchon en laiton (la variation d'épaisseur du joint est rattrapé par la
colle)


    Dans la foulée j'ai poli le Youkaytradibushcraft: 180, 320, 600, 1200, 2500, 4000 et cuir avec pâte 2 microns. C'était long. Ensuite au tour du manche en frêne blanc: 500, 1000 et disque en coton avec pâte 2 microns. Puis nettoyage du bois avec le produit "décireur" bien chimique dégoté dans une cave l'autre jour. Dieu que ça pue. Mais c'est efficace les traces noires de la pâte 2 microns disparaissent.

    Après séchage j'ai attaqué les différentes couches d'huile CCL. Avant le coucher j'ai réussi à passer 2 couches de bouchage des pores et 3 couches de "vernis" lustrant.


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