Coutellerie


"Never go anywhere without a knife"


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31-JUL-2014

    Le tube de trempe s'est pris un second cordon complet de soudure au MIG. J'ai aplati en le forgeant à chaud le morceau de roulement à billes qui s'était détaché lors de la forge du plat du "Dancelou". Je pense qu'il y a de quoi y faire une lame de "Borel II" pliant, projet que je compte réaliser dans le cadre du SFBA 2014.




05-AOU-2014

    De retour en coup de vent avant de repartir vers le soleil de Rhodes. J'ai sorti le "Dancelou" des presses pour lui façonner le contour des plaquettes et mettre les  rivets et tubes à plat. L'idée c'était de pouvoir faire ce soir le rivet mosaïque dans le tube laiton de 4 mm de diamètre intérieur (5 mm extérieur). J'ai pu trouver en même temps que le tube laiton 4/5 mm un tube laiton 1/2 mm. J'ai un peu cherché à quoi l'associer. Au final je me suis décidé pour du fil de cuivre d'environ 1,32..1,33 mm de diamètre (fil électrique de vraisemblablement 1.5 mm2). J'ai noyé le tout dans de la résine époxy teinte en noir à la peinture céramique. Le plus dur fut de remplir les petites tubes en laiton de 1/2 mm. Pour faciliter le montage j'ai aussi repercé le tube 4/5 mm au diamètre de 4.1 mm.

    En parallèle j'ai fait un recuit de mon morceau restant de 100Cr6 pour le SFBA 2014. Je l'ai mis à 780°C et j'ai descendu à la main la température de 10°C jusqu'à 730°C sur une période de deux heures. L'acier a refroidit au four éteint le reste de la nuit. J'ai encore recouvert l'acier d'une couche de gadoue locale en espérant que cela amoindrit la décarburation. J'ai eu le temps de faire quelques recherches interessantes pendant mes vacances afin de faire moi-même une sorte d'enduit contre la décarburation. Il faut pour cela que je trouve de l'acide borique en poudre et il semble que l'insecticide classique en poudre contre les cancrelats et autres rampants en soit. A suivre.


06-AOU-2014

    Le four était à 45°C ce matin lorsque j'en ai retiré le morceau de 100Cr6. J'ai pu y mettre quelques petits coups de marteau pour le redresser un peu plus encore.

    J'ai scié le rivet mosaïque: les deux tubes de laiton de 1/2 mm n'étaient pas remplis sur la partie haute (la partie basse est très jolie). J'ai dégrossi le contour du manche dans l'épaisseur et j'ai arrondi les angles. Avec un mélange de colle à bois D3 et de sciure (l'ultra fine faite avec du P320) j'ai bouché certains trous. J'ai refait un mélange de résine époxy et de peinture céramique noire afin de remplir les tubes 1/2 mm en laiton. 2 heures plus tard, tubes toujours pas remplis et trous dans le bois à nouveau visibles car mélange colle/sciure affaissé.

    Nouveau mélange de résine et de colle à bois+sciure. En soirée, des affaissements plus faibles sont encore visibles. Dernier mélange en espérant que ce soit le bon. Mon but c'est de réussir à tremper le manche dans le durcisseur de bois avant mon départ en vacances.

    Sinon j'ai enfin débité à la scie sur table le cerisier qu'on m'a filé il y a quelques temps. Il y a de très grosses et profondes fissures. On m'avait dit que c'était un bois très fendif. Je ne sais pas si je pourrai en faire une plaquette complète.

    Pas moyen de trouver de l'acide borique dans les insecticides en poudre: tout est méga écolo (selon les dires des étiquettes mais les noms font peur malgré tout: dicopentène 1, 2 alpha, bisphénol zeta, couillemolitte à 0.2 g/kg, etc)


07-AOU-2014

    Tôt le matin j'ai repris le manche afin de lui faire faire trempette avant mon départ. J'ai poncé à nouveau le manche. Il reste plein de petits trous non bouchés. La dernière résine noire sur le rivet mosaïque n'a pas durcie: trop de peinture je suppose. Pas moyen non plus de mettre la main sur le tuyau qui me sert à mettre le récipient du durcisseur de bois sous dépression. J'ai donc improvisé une variante confiture. J'ai mis le récipient rempli avec le couteau et le durcisseur au bain-marie. Beaucoup de petites bulles s'échappaient du bois. Une fois l'ensemble chaud j'ai mis le couvercle afin de créer une dépression lorsque le tout sera à nouveau froid.

    Une demi-heure plus tard, la colle à bois de certains trous a gonflé et est sortie. Leçon: avec du durcisseur ne boucher les trous qu'avec de l'époxy. Juste avant de quitter la maison j'ai sorti le couteau afin de le laisser sécher pendant mon absence. J'ai peur qu'après une semaine le durcisseur n'attaque trop l'époxy ayant servi à coller le manche. Cela laissera aussi au bois le temps de reprendre un volume stable d'ici mon retour. Allez, bonnes vacances i4!


15-AOU-2014: temps de chiotte et Calimera!

    Me voilà de retour. Après 7 jours de séchage au garage, un examen à la loupe du "Dancelou" révèle les détails (navrants) suivant
- le bois a très légèrement gonflé: il "dépasse" d'environ 0.1 mm du contour de la semelle et de tous les rivets et autre tube
- les plaquettes ne semblent pas parfaitement jointives contre le manche au niveau du ricasso (mouvement ou défaut de planéité initiale?). Comme une feuille de papier n'y passe pas c'est purement visuel, l'espace est plein de résine époxy et le couteau est donc "étanche" de ce côté.
- de gros trous bouchés préalablement au mélange colle à bois + sciure sont à nouveau ouverts. C'est comme si un bouchon avait disparu
- le rivet mosaïque semble creux des deux côtés à présent. C'est comme si le durcisseur avait "bouffé" un peu de résine sur le côté qui était parfaitement jointif

    J'ai donc sorti les vieilles solutions éprouvées
- remplissage des petites fissures à la colle cyanocrylate
- mélange de sciure et de résine époxy 90 s pour boucher les gros trous
- mélange de résine époxy 90 s et de peinture céramique pour compléter le rivet mosaïque

    Fissures bouchées et poncées, par contre la résine ne durcit pas bien surtout dans le rivet mosaïque. Je soupçonne avoir pris trop de peinture et surtout comme je l'ai prise en surface du pot sans le remuer, trop de diluant. Résultat: je recommence un remplissage du rivet mosaïque avec de la résine époxy 90 s seule.

    Deux heures plus tard, la résine est à peine collante et elle n'a pas adhéré au rivet. J'en ai eu marre et j'ai arrété pour passer aux finitions du manche: ponçage fin, pâtes abrasives sur disques à polir et 2 couche d'un mélange huile de Tung, de térébenthine et de siccatif au cours de la journée.

    Puisque j'ai pris du retard sur le SFBA-2014, j'ai aplani le morceau de 100Cr6 forgé pour cette occasion. La calamine est partie très difficilement. Pour ne pas faire des stries trop profondes j'ai commencé au back avec une bande P100 mais j'ai vite dû descendre à P60, puis P40 et enfin une bande neuve de P36 afin d'avancer un peu. Je suis remonté ensuite en finesse de grains pour atténuer les rayures mais comme je l'avais prévu, il reste des stries très profondes sur le plat. J'improviserai un truc pour la suite.

    Les longues heures au soleil des vacances m'ont été profitables en terme de réflexion tout azimut. Ayant fini mes lectures bien avant la fin de mon séjour, je me suis retrouvé à méditer les yeux dans l'azur de Rhodes. Parmi mes pensées
- l'idée de faire un étui en bois (3 couches laminées issues de mes chutes de bois précieux de chez FTFI) avec rétention par aimant pour le "Dancelou"
- mécontent du tranchant de mon "Chécatica" (Santoku de cuisine) sur les aliments, j'ai imaginé que mon affûtage pouvait être problématique. Et si le petit retour élastique du cuir enduit de pâte abrasive arrondissait un peu le sommet du fil? Tout en faisant une section convexe en bout de tranchant?

    Bref, j'ai sélectionné le bois pour l'étui du "Dancelou" et j'ai sorti la scie, la colle à bois et les abrasifs. Découpes, ponçage à plat, collage de deux parties avant la fin de la journée.

    Pour les couteaux de cuisine...
- il me faut une section triangulaire au fil -> cuir interdit
- il me faut des micro dents pour scier les aliments -> pierre très fine
- mais comment éliminer la bavure sans le cuir? Tirer le tranchant sur  un morceau de bois comme dans beaucoup de video sur le Net...
Dans cette optique j'ai tenté de rectifier ma plus grande pierre de coticules belge avec de l'abrasif et un miroir. Histoire de faire du copeau, j'ai poncé au P60 puis P120. Très efficace, la pierre est parfaitement plane à présent.


16-AOU-2014

    J'ai ajusté au mieux la première partie collée de l'étui en bois du "Dancelou" (épaisseur de l'intercalaire, forme conjugué concave du manche) et j'ai créé 3 poches afin d 'y coller de petits aimants. J'ai ensuite découpé la forme extérieure de l'étui avant d'y coller la troisième épaisseur de bois. Nouvelle découpe et façonnage du contour de l'étui. J'ai poncé l'ensemble et arrondi les angles aux P60, 120, 180, 320 avant de lustrer à la pâte à polir 40 microns.


Les petites poches faites grossièrement à la perceuse pour 3 aimants "180 g" de 3 X 3 X 1 [mm]
collés à l'époxy 90 s. S'en suit le collage de la troisième partie, du façonnage du contour, du ponçage
fin et des finitions.


    En parallèle j'ai continué à passer des couches d'huile de tung, de vernis tampon maison sur le manche du Dancelou ainsi que sur l'étui.


17-AOU-2014

    En matinée j'ai passé de la cire de carnauba sur le "Dancelou" et son étui. C'est fini.


"Dancelou". Couteau d'office forgé dans la bague extérieure d'un roulement à bille Coréen de type 6306.
50 g avec étui, 41 g seul. Etui laminé en 3 essences précieuses inconnues (si vous reconnaissez l'une d'elles, écrivez moi) avec 3 aimants insérés pour
 la rétention (faible). Acier 100C6 de 1.6 mm d'épaisseur, longueur totale 177 mm, longueur de lame 78 mm, longueur curviligne de tranchant 82 mm,
demi-angle au sommet du tranchant d'environ 10°, épaisseur derrière le fil 0.36 mm, ~ 61 HRc. Construction à plate semelle, plaquettes en galeux d'orme,
  rivet mosaïque maison en laiton, cuivre et résine noire, tube passage dragonne et rivet frontal en laiton.

Ce n'est pas mon couteau avec le moins de défauts mais le galeux d'orme et
les autres bois me fascinent par leur beauté révélée par l'huile, la cire et autre vernis.
Les proportions entre lame et manche sont très harmonieuses à mon goût.
Ajoutez qu'il s'agit de mon premier couteau forgé à partir d'un "déchet", je vous avoue que
je n'en suis pas peu fier, ma modestie dut-elle en souffrir..


    Ensuite j'ai continué ma seconde version du "Chécatica". J'ai poli la lame jusqu'à P400 seulement avec une sorte de fini "tiré en long". J'ai dû la redresser un peu et elle n'est pas parfaitement rectiligne, dommage. J'ai continué avec un polissage à la pâte 6.5 microns puis 2 microns. Le résultat est plutôt intéressant. Il me suffira peut-être à l'avenir d'aller jusqu'à P600 pour obtenir un poli miroir à la pâte 6.5 microns. Le disque à polir entrainé électriquement fait gagner beaucoup de temps par rapport au poli manuel jusqu'à P4000.

    Dans la foulée j'ai fait le logo (réussi du premier coup cette fois) et j'ai collé le manche avec force époxy. Plus j'ai rajouté un peu d'époxy à l'encastrement de la soie dans le manche pour éviter les intrusions d'eau et autres aliments en y faisant un joli congé de raccordement.


18-AOU-2014

    Comme je suis encore en vacances, que le temps est mauvais, entre les couteaux et la lecture, je cuisine. J'ai oublié de mentionner que j'ai réaffûté mes deux couteuax de cuisine, le "Chécatica" et l'Ikea 365+, selon la méthode décrite au 15-AOU-2014, fruit de mes réflexions sous le soleil de Rhodes
- affûtage normal (= en poussant) sur la pierre de coticule belge
- puis j'ai "tiré" le fil 5 fois par face sur la pierre (même mouvement que le cuir)
- la bavure ainsi créée en théorie est retirée en passant le fil sous le seul poids du couteau du talon à la pointe sur un morceau de bois
- répétition de l'affûtage "en tirant" 2 fois par face et nouvel ébavurage sur morceau de bois

    Résultats: je ne trouve pas que cela coupe mieux qu'avec le cuir. En fait on sent la lame qui "accroche" plus la matière (à la façon d'une scie) à couper, notamment sur la peau des tomates (et j'en ai des tonnes dans mon carré potager d'un mètre carré cette année), les melons ou la planche à découper (ça "mord"). Une fois la surface rompue, ça glisse mieux à nouveau. C'est comme du steep/slick (c-à-d une armoire qu'on tente de pousser au sol: il faut un gros effort pour la mettre en mouvement, puis beaucoup moins une fois qu'elle se déplace). Je crois que je vais garder cet affûtage pour les couteaux de cuisine.

    J'ai dû attendre 13h00 pour être sûr que ma résine époxy à prise progressive de chez BSI était bien dure avant de poursuivre la finition de mon second "Chécatica". J'ai passé 6 couches de vernis tampon maison avec de l'huile de Tung dans les 3 dernières avant de passer de la cire de carnauba. Un dernier affûtage comme décrit ci-dessus et c'est terminé. Je crois que je vais l'offrir à une cuisinière.


"Checatica". Couteau de cuisine de type Wabocho/Santoku avec manche type japonais.
  95 g. Acier X46Cr13 de 1.5 mm d'épaisseur, longueur totale 264 mm, longueur de lame 134 mm, demi-angle au sommet du tranchant d'environ 10°,
 épaisseur derrière le fil 0.40 mm, ~ 60 HRc. Construction à soie non traversante, manche en olivier (ferule), essence intercalaire samba et ébène de
Macassar.


21-AOU-2014

    Ça bricole, ça range, ça nettoie, ça améliore des outils par manque de temps le reste de l'année. J'ai ajouté un petit plan en bois dans la structure sous ma scie table. J'ai nettoyé ma massette Magnusson (marque distributeur Brico Dépôt; made in China) de 1.5 kg, pleine de boue. Elle m'avait servi sur le chantier de ma maison: planter des fers à bétons, péter des trucs. Maintenant je me dis qu'elle pourrait servir à autre chose de plus mécanique et moins "agricole". Bien que DIN 6475 selon l'inscription, je m'aperçois que les tables sont bien marquées et que le profil général rappelle celui d'une banane. Du coup j'emts de fort réserves sur la trempe du bigniou et la qualité de l'acier. Pourtant l'outil semble de facture très correct.

    J'ai aussi remis la main sur de petites limes plates, trop petites pour y tailler une lame. Mais en les forgeant et en y soudant un bout de fer à béton? Je pourrai tenter de faire un Puukko. Je songe à mon projet "Caplan" resté dans les cartons.


22-AOU-2014

    Ce matin en faisant mon footing en bord de rivière, il y avait un arbre fruitier dont une grosse branche est tombée au sol. Au retour, je l'ai examiné, les fruits semblent être des quetsches (sorte de prunes d'ici). Je suis revenu avec une scie et j'ai coupé deux morceaux de la taille d'un manche de couteau. L'aubier est très gros et le coeur fait à peine 10 mm. Je me suis souvenu avoir lu que beaucoup d'arbres fruitiers donnaient de beaux bois, assez durs et joliment marqués.

    Je vais tenter de laisser ces deux morceaux sécher lentement afin qu'ils ne se fissurent pas
- laisser l'écorce
- sceller les bords avec de la paraffine ou de la colle à bois
- compter un an de séchage par cm de rayon (les deux morceaux ont des sections elliptiques de 55 à 65 mm): rendez-vous dans 3 ans donc...
- je les ai pesé afin de "monitorer" la variation de masse


24-AOU-2014

    Voilà deux jours que j'observe les extrémités des morceaux de pruniers coupés. Je veux y mettre de la colle à bois pour ralentir le séchage, mais seulement lorsque ces faces seront un peu sèches, histoire que la colle "prenne". Elles sont encore humides aujourd'hui. Pour info, chaque morceau a perdu 7 g de masse par jour, cette masse étant sans doute de l'eau.


25-AOU-2014

    Histoire d'en faire un peu tous les jours, j'ai bricolé deux morceaux de cornière 30 X 30 pour fixer ma petite enclume de 25 kg sur le billot généreusement offert par mon voisin. Comme le billot est passé dehors par manque de place dans le garage, il faut que j'essaie de le protéger des intempéries. Je cherche un gros seau pour le couvrir.

    Et il y a aussi ce petit étau orientable de chez un hard-discounter alimentaire allemand que je dois un peu améliorer: rattraper le jeu dans le système vis écrou avec une rondelle de calage et poncer la rotule brute de fonderie pour obtenir un fonctionnement plus doux.

    Je lorgne aussi sur un prunier dont un collègue de travail veut débarssaer son jardin. Et s'il y avait un morceau interessant (c-à-c dense et veiné) dans la souche/racine?


26-AOU-2014

    Quelques semaines avant mes congés, j'ai demandé à un mécano de la maintenance de l'usine si une machine possèdait de gros roulements et s'il pouvait m'en mettre un de côté. Il m'a répondu qu'en août, c'était au tour d'une grosse machine d'impression de se faire changer tous ses roulements. Je l'ai croisé aujourd'hui et il m'a donné 8 des plus gros roulements qu'il a déposé. Malheureusement ils sont encore très petits, pour faire des couteaux. Le "Dancelou" est issu d'une bague extérieure de 72 mm, large de 19 mm. Ici les 8 roulements qu'on m'a donné font tous 62 mm de diamètre extérieur, deux d'entre eux font 20 mm de large. En théorie, y a moyen de faire quelque chose avec, mais bon je vais les stocker en attendant, on verra bien.

    Le soir j'ai fait une petite séance d'affûtage d'économes en ma possession. Ça me détend.


Pierres de coticule belge, lime aiguille, abrasif P2500 et bâton de glace, vieille pomme de terre...


    Le couteau d'office à manche noir n'est pas à moi mais est resté dans mes tiroirs. La lame porte l'inscription "Inox Trempé France", a des portions dentées et une émouture scandinave. Honnêtement, c'est de la merde mais il coupe à nouveau.

    En dessous l'économe à manche vert est un "Pradel Inox France". Je l'ai affûté avec la pierre et un papier P2500 plaqué sur un bâton de glace servant de mini lime. Les deux tranchants (gaucher/droitier) avaient une bavure énorme que j'ai fait disparaitre à la lime aiguille. La qualité est basse selon moi. La pointe qui sert à enlever par exemple les "yeux" des pommes de terre n'est pas affûtée. Bref elle ne sert à rien sauf à massacrer des aliments. Franchement si c'est pour produire ça, c'est pas la peine d'ouvrir une usine.

    Perso je préfère les économes du type lance-pierre. Le rouge en plastique a été acheté par moi et par incurie dans un magasin style "tout à 10 balles" de type Vima etc. Je ne me souviens plus du prix mais ça devait être faible (2.99 EUR?). La lame est en inox (trempé? Même pas sûr) et possède deux tranchants, on peut donc l'inverser une fois le premier émoussé ou éplucher en poussant et en tirant, ça va plus vite. Il coupait très mal à l'achat mais un coup de papier P2500 l'a transformé radicalement. Voilà deux ans au moins que j'épluche pommes de terre, pommes, poires et carottes principalement et il montre ses premières faiblesses à présent. Je lui ai remis un petit coup de P2500 et c'est reparti. J'ai une vieille pomme de terre qui a germé en guise de test de coupe. Le manche possède aussi une excroissance de type mini-cuillère que je suppose servir à sortir les "yeux" des pommes de terre. En plastique massif et aux bords épais arrondis, inutilisable ce truc.

    Juste à côté une version tout métal trouvée samedi dernier dans un Simply Market. De marque "Castor Inox France", il a coûté 0.99 EUR. Le manche est en inox et la lame à un seul tranchant est en acier carbone (raison de mon achat). Neuf il coupe plutôt bien mais après un petit coup de P2500, il est devenu très efficace et agréable. La géométrie de la lame et le choix de son acier semblent cohérent et intelligent. Il est conçu selon moi par des gens qui s'y connaissent. Reste encore un petit triangle sur le côté, toujours pour les yeux. La géométrie semble bien choisie mais les bords sont bruts de découpe et par conséquent, cela ne coupe absolument pas. Je tenterai un affûtage ultérieur, même si cet inox ne semble pas suffisamment dur pour garantir un fil durable.


27-AOU-2014

    Le soir histoire de rester actif (un peu tous les jours plutôt que rien longtemps et un week-end sur dix au garage), j'ai un peu poncé à la cale le "Chukotat" avec du P120, 220, 320 et 400. Il faudra reprendre, ce n'est pas parfait, juste un passe-temps. Je crois que je vais faire les côtés plats en fintion satinée à P400 et l'émouture scandinave haute en poli miroir comme le Snody Black Diamond Boss 2012 dont il est très fortement inspiré à l'émouture et aux trous d'allègement près. L'acier est bien dur, le polissage demande beaucoup d'énergie pour sortir les rayures.


29-AOU-2014

    J'ai inspecté les petits rondins de prunier. Ils ont une petite fissure qui est apparu au centre de chaque face (4 fois donc). Le séchage est déjà trop rapide mais je n'ai pas voulu sceller les surfaces jusqu'à présent car trop humides au toucher.


31-AOU-2014

    Les fissures se sont refermées (Pourquoi? Reprise d'humidité?) et j'ai enduit les 4 faces enfin sèches de colle à bois. Une dernière pesée indique que depuis le jour du sciage (22-AOU-2014) et aujourd'hui, un rondin a perdu 39 g/ 7.20 % et l'autre 40 g/ 7.50%.


01-SEP-2014

    J'ai arrêté le sport à outrance pour cause de fin d'abonnnement à la salle de gym, la piscine est fermée pour maintenance bi-annuelle, j'ai couru hier donc je n'y retourne pas avant demain, bref me voilà condamné à finir chez moi. En vrac,
- j'ai fini de remonter le petit étau orientable de hard discounter que j'ai amélioré,
- j'ai pesé les rondins de prunier qui sèchent, scéllés à la colle et qui perdent encore 2 g par jour malgré tout
- j'ai poli à la pâte 6.5 microns le "Chukotat" hsitoire de voir où sont les stries résiduelles du premier polissage jusqu'à P400: il en reste surtout sur une émouture, il faudra que je reprenne au moins au P220 je pense. On pourrait s'arrêter là mais tant que j'ai la patience je vais essayer d'en profiter pour faire un joli poli.


02-SEP-2014

    Après cette longue journée, j'ai voulu essayer une fois de plus (alors que je SAIS que cela ne marche pas) ma lampe à souder qui donne une flamme à 1750°C selon Campingaz. Je vous résume la situation: pour faire un Puukko à partir de trois fois rien (le "Caplan"), je me suis dit que je forgerai bien (disons plus justement que je déformerai bien à chaud) une vielle lime plate trop petite pour y tailler une lame. Avec la forge on peut "amener" la matière là où on l'a besoin. Donc j'ai tronçonné une lime plate de section 15 X 3 [mm] au milieu et j'ai tenté de la faire chauffer au rouge jaune avec ma lampe à souder. Rien à faire, fin (momentanée) de l'épisode.

    En seconde partie, j'ai repris à la main les émoutures du "Chukotat": P220, 320, 400, 600 et 800. Puis j'ai à nouveau poli le tout au disque avec des pâtes 6.5 et 2 microns. Le bilan est meilleur qu'hier mais on est loin d'une surface parfaitement lisse. Je vais cependant arrêter ici. J'ai encore gravé le logo. Transfert à chaud du masque du premier coup. Tout allait bien jusqu'à ce que je décide une fois de plus de tenter la gravure noire, c-à-d d'inverser les polarités pour renvoyer vers la lame l'acier sur le coton-tige. A ce moment, un oeil et le museau du renard de mon logo se sont faits la malle. J'ai remis les polarités dans le sens conventionnel du retrait de matière pour une dernière passe et j'ai arrêté là.


03-SEP-2014

    Tard le soir j'ai recouvert de paracorde 550 le manche du "Chukotat". J'ai fait exactement comme une video de Mike Snody le montrait (video retirée de la chaîne YouTube depuis)
- un peu plus de 2.14 m de paracorde (au total il m'en faudra moins, 1.90 m suffisent)
- retrait des 7 cordelettes à l'intérieur pour ne garder que la gaine extérieure
- collage à la cyanocrylate de la première extrémité
- enroulage en serrant et en tendant fort sur deux couches
- enfouissement de l'extrémité sous la dernière couche à l'aide d'une petite boucle faite dans un fil fin et maintien par cyanocrylate
- rectification/redressage des extrémités avec un objet plat quelconque
- passage du briquet pour "lisser"
- enduction de résine (polyester dans mon cas; protection des parties finies dans mon cas)
- 10 minutes d'attente que la résine pénètre bien
- essuyage de l'excès
- repos afin de laisser durcir.

    Le "Chukotat" est une réplique à ma façon de mon Snody Black Diamond Boss 2012. Voici les différences Chukotat/Boss
- pointe moins "pointue" / plus "pointue" (involontaire)
- casse-goutte (encoche au talon de lame pour affûter toute la lame) / pas de casse-goutte
- acier X46Cr13 de 2.5 mm / 154 CM de 2.5 mm (pourtant décrit comme étant du 1/8" soit environ 3.2 mm)
- manche percé / manche plein
- 60 g / 66 g
- paracorde noire stabilisée à la résine polyester / paracorde noire 3M avec filet rétro réflechissant stabilisée à la résine époxy d'un grade "marine"
- émouture plate-sabre haute (flat-high scandi) / émouture creuse ciseau droitier (right chisel hollow grind)
- angle au sommet environ 30° / 20°
- finition polie moyenne (comme j'ai pu) / sablée sur les plats et miroir sur l'émouture


04-SEP-2014

    La résine a très bien durci, très vite. Le résultat est excellent. Très bon grip. J'ai mis un demi-angle au sommet du tranchant de 15° avec la copie du Wicked Sharp de mon ami et collègue Raimund. Comme trop souvent, l'épaisseur de la lame derrière le fil est un peu plus élevée dans la partie courbée, ce qui fait que la pente du tranchant est un peu plus large à cet endroit et cela qui me gêne visuellement. Mais bon...

    J'ai commencé à faire l'étui en kydex pour le "Chukotat" et tant que j'avais les outils de sortis, j'ai fait de même pour le dernier "Borel II" à manche en micarta sur base jean qui patientait depuis longtemps dans le tiroir et mon tout premier couteau le "Izoumodi4".


05-SEP-2014

    Au cours de mes pérégrinations en surface de bricolage, j'ai racheté une lampe à souder plus moderne, à allumage piezo, de marque Air Liquide avec un dard plus précis que celui de ma vieille lampe Gampingaz modèle "Soudogaz T." Comme toutes les lampes, elle est donnée pour 1750°C et 90 min d'autonomie avec une cartouche de 190 g de butane.

    J'ai aussi trouvé un couteau d'office fabriqué à Thiers, en inox et manche en olivier dans un rayon d'hypermarché. L'émouture est très fine et me rapelle celle des couteaux allemands Richard Abraham Herderer Solingen de la marque Windmühle. En rayon à 3.90, j'ai payé 3.95 en caisse. Je compte essayer de la customisation avec ce modèle: dépose de la lame, façonnage du manche et remontage de la lame. Ce sera le sujet d'une activité future.


06-SEP-2014

    Petit essai de ma lampe sur la demi lime. C'est encore pire qu'avec la Campingaz! La lime ne rougit jamais au bout de 10 minutes. Bref à oublier définitivement pour de la forge ou des trempes. Reste la brasure argent d'une garde, un revenu, l'allumage de barbecue ou d'une cheminée, le dégivrage de conduites...


07-SEP-2014

    Début de la fabrication du Borel II pliant pour le SFBA-2014. Perçage des plaquettes, de la lame et découpe grossière de la lame à la scie. Je ne comprends pas ce qu'il se passe avec cet acier, j'ai ruiné 3 fôrets tant l'acier semble dur alors que la scie à métaux n'a aucun souci. Peut-être des zones de dureté différente.


09-SEP-2014

     J'ai continué le pliant pour le SFBA-2014. J'ai façonné le contour de la lame, percé les deux plaquettes pour le tube passage dragonne et les deux autres rivets, reproduit le contour de la lame sur l'intérieur d'une plaquette, redessiné le contour extérieur des plaquettes, découpé le contour des plaquettes grossièrement à la scie à ruban, façonné le contour des plaquettes et fait un gros chanfrein sur les arètes en prévision du congé à venir.

    Profitant d'avoir sorti le back, j'ai affiné les contours des 3 étuis en kydex bricolés ce weekend. Je me tâte pour savoir si je dois recommencé le formage à chaud depuis que j'ai trouvé en ligne la fiche conseil du Kydex. Il faut le chauffer à 160...175°C et même plus si l'épaisseur augmente. je crois que ma stratégie du décapeur thermique est mauvaise. Mieux vaut un four.

    J'ai aussi raboté les rivets du couteau d'office de grande surface afin de pouvoir démonter le manche (manche qui a du jeu sur la lame). Les rivets aluminium font 3.96 mm de diamètre. Le tranchant a été mis à la main et est un petit peu irrégulier. Le fil a une bavure non éliminée à l'avant mais coupe plutôt bien malgré tout. Le tranchant fait 0.34 mm d'épaisseur derrière le fil et le dos de lame 1.20 mm au point le plus épais (s'affine vers la pointe). La dureté se situe sous les 56 HRc entre car il est rayé par mon Izula à 56..57 HRc. Je n'ai qu'un couteau qui ne le raye pas mais dont je ne connais pas la dureté. C'est un couteau porte-clé "Le Pâtre" en provenance de Gérardmer qu'on m'a offert. Il semble fait main. Je l'estime vers 53 HRc. Donc on serait entre 53 et 56 HRc sur ce couteau d'office plutôt bas de gamme.


10-SEP-2014

    Jour sans production... Physique. J'ai dessiné le contour d'une nouveau couteau, le "Franquelin". J'ai trouvé il y a peu du 115CrV3 chez mon fournisseur local de machines-outils d'amateur. En barre ou carrés de 300 mm. je me demande si je ne peux forger un plat dans lequel faire un couteau. Avec le "Franquelin" j'ai au moins 8 projets d'avance dans les cartons par rapport à la production.

    Mon plus grand souci actuel avec le pliant du projet SFBA-2014, c'est le choix de l'entretoise. Il faut remplir un espace de 1.97 mm entre les deux plaquettes de micarta. Que choisir? Qu'est ce que j'ai ou que je puis facilement me procurer ou fabriquer qui fait 2 mm? Alors j'ai du laiton ou de l'alu. Le laiton est beaucoup trop lourd. L'alu c'est mieux (densité 2.7) mais c'est encore lourd par rapport au micarta (densité environ 1.4). Et puis comment lier au mieux ces deux matériaux? En général ce genre de liaison utilise un intercalaire en fibre vulcanisée non seulement pour l'esthétique mais aussi pour la solidité du joint de colle. Avec deux intercalaires de 0.8 mm, il ne resterai plus que 0.4 mm d'aluminium. Et puis il y a les efforts de cisaillement, malgré la présence des rivets.

    Pourquoi pas du bois? Structurellement c'est un peu disparate par rapport à la solidité du micarta. L'entretoise serait vraiment le point faible, sans parler de l'esthétique. Ça se colle avec quoi du bois sur micarta?

    Du G10 ou un autre micarta? Mes chutes de G10 les plus fines font 3.2 mm et sont oranges. D'autres matières du même style (matrice de fibre de verre noyée dans une résine) sont vertes avec 5 mm au bas mot ou bleu avec 6.5 mm. Quant au micarta, je n'en ai pas. Je pourrai en faire. Il faudrait trouver un tissu brun ou alors un truc qui se marie bien avec les plaquettes du kit "brown canvas micarta" soit ton sur ton ou alors en contraste.

    L'alu serait le plus simple, solide, stable dans le temps, léger et la couleur rappelerait la lame et les divers rivets, axes, tube. Ou alors pas d'entretoise du tout? Ce serait les 2 petits rivets et le tube qui feraient le boulot?


11-SEP-2014

    J'ai cherché sur des sites de déco les couleurs qui se marient bien avec le marron. Réponse: avec le chocolat, c'est vert anis, orange ou bleu azur. C'est marrant car du vert (pas vraiment anis) et de l'orange j'en ai, mais pas à la bonne épaisseur.

    Voilà d'ailleurs encore une différence fondamentale entre hommes et femmes: même pour ma petite fille de 10 ans chocolat, prune, aubergine et taupe c'est des couleurs. Pour moi c'est un bon truc à manger contre la dépression, un fruit, un légume et un nuisible belou des jardins... Une couleur c'est bleu, rouge ou vert, et pis c'est tout! Non mais!

    Du coup je me demande si je ne vais pas faire l'entretoise en micarta maison avec un bout de jean le plus bleu azur possible.

    Sinon côté atelier, j'ai fait l'émouture de la lame du projet SFBA-2014, j'ai scié la palette pour l'arrondir et j'ai fait des stries au dos de la lame pour faciliter l'ouverture d'un doigt avec une bonne zone d'accroche. A cause de la lame très fine, l'angle de l'émouture est faible et le moindre défaut de forme se traduit par une émouture différente de part et d'autre à angle égal. J'ai laissé environ 0.8 mm au tranchant vu le côté utilitaire/EDC et pas couteau de cuisine. Il faudra affiner à la main après trempe. J'ai aussi grossièrement façonné le manche en olivier du couteau d'office à customiser.


14-SEP-2014

    J'ai fini  par me décider pour une entretoise en micarta maison. J'ai donc rapidement laminé 3 couches de jean avec de la résine polyester afin d'obtenir une plaque d'environ 2 mm d'épaisseur.


16-SEP-2014

    J'ai sorti le micarta maison de sous la presse. L'épaisseur est au dessus des calculs: de 2.76 à 3.00 mm. Faudra poncer. J'ai tracé le profil à découper dans la partie la moins épaisse. Dommage que les faces ne soient pas plus parallèles que cela. J'ai ensuite assemblé les deux plaquettes du "Borel II" du SFBA-2014 par l'axe et le tube passage dragonne afin d'arrondir les angles à la main à la bande abrasive.

    Puisque l'abrasif et l'étau spécial étaient de sortie, j'ai aussi arrondi les angles du manche du couteau d'office à customiser. J'ai un projet de couteau d'office dans les cartons, autant baptiser celui-ci du même nom: "Coxipi".


17-SEP-2014

    J'ai découpé grossièrement l'entretoise en micarta maison puis j'ai façonné au back la face courbe intérieure. Je l'ai un peu poncé à la main pour faire ressortir la couleur bleue lorsqu'on regardera dans le manche, lame en position ouverte. Ensuite j'ai poncé à plat la face à coller. Puis j'ai rayé au P80 la surface opposée sur la plaquette pour enfin finir par tout coller à l'époxy en suivant simplement le tracé à l'intérieur de la plaquette. J'ai essuyé les excès à l'acétone sur coton-tige.


Comme vous êtes sages, je vous remets ici une photo de la page SFBA-2014.


    Avec le back de sortie, j'ai retouché la soie du Coxipi avant de la coller à l'époxy avec de nouveaux rivets en inox de 4 mm.


18-SEP-2014

    Le soir j'ai poncé jusqu'à P400 les faces parallèles de la lame autour du trou d'axe.

    J'ai aussi dégrossi lentement le "Coxipi" qui est à présent fonctionnel. Lentement pour que la mise à la longueur des rivets (qui affleurent le manche) par abrasion mécanique au back ne brûle pas le bois adjacent. J'en ai aussi profité pour créer un tranchant au bord de la pointe d'un vieil économe issu de mes tiroirs. Il peut enfin ôter les yeux des pommes de terre et autres singularités de fruits.


23-SEP-2014

    Ce soir j'ai commencé les traitements thermiques du "Borel II" pliant pour le SFBA-2014. Exactement la même chose que pour le "Dancelou".


24-SEP-2014

    J'ai fait le second revenu du projet SFBA-2014 avec un dernier séjour à -18°C. J'ai fini le manche du Coxipi (P180, 320, 600 et pâte 40 microns), assez rapidement et je lui ai passé une première couche 50% huile de Tung / 50% térébenthine / siccatif.

    Mais surtout j'ai enfin pris en photo les deux derniers couteaux que je vous "dois" encore.


"Borel II". 75 g avec étui, 65 g seul. Etui en kydex. Acier T7Mo de 3 mm d'épaisseur, longueur totale 167 mm, longueur de lame 70 mm,
longueur curviligne de tranchant 72 mm, demi-angle au sommet du tranchant d'environ 15°, épaisseur derrière le fil 0.66 mm, ~ 60 HRc.
Construction à plate semelle, plaquettes en micarta maison sur base de jean avec intercalaire en fibre vulcanisée rouge de 0.8 mm,
rivets et tube passage dragonne en aluminium.



"Chukotat". Hommage / clone du Mike Snody Black Diamond Boss 2012 à l'émouture, l'acier et au casse-goutte près.
74 g avec étui, 60 g seul. Etui en kydex. Acier X46Cr13 de 2.5 mm d'épaisseur, longueur totale 173 mm, longueur de lame 77 mm,
longueur curviligne de tranchant 80 mm, demi-angle au sommet du tranchant d'environ 15°, épaisseur derrière le fil 0.30 mm, ~ 60 HRc.
Construction à plate semelle, manche recouvert de deux couches de paracorde 550 sans âme et stabilisé à la résine polyester.


25-SEP-2014

    J'aurai dû polir un peu la lame du SFBA-2014 mais j'ai été fainéant ce soir. J'ai juste attaqué les couches d'huile de Tung pure (avec du siccatif) sur le manche du "Coxipi" après une seconde couche diluée à la térébenthine tôt ce matin.


02-OCT-2014

    Voilà plusieurs jours que je ne fais plus rien. Toujours autre chose de plus important à faire et aussi de nombreux essais de patisserie. Sans doute la précision requise qui m'attire de plus en plus. A quand isatis.patisserie.free.fr? Bref après un troisième essai enfin concluant de cannelés bordelais (avec un seul n normalement, mais les cannelures c'est mécanique, avec deux n et moi je suis mécano avant tout) et pâte de financiers amandes à préparer, je ne me suis mis que tard le soir à poncer l'émouture du "Borel II" du projet SFBA-2014. D'un beau jaune paille, l'acier est extrêmement dur. La surface est creusée, on dirait du brut de forge. Le ponçage P125, 180, 220, 320, 400, 600, 800, 10000, 1200 et 2500 n'est pas parfait et volontairement moins poussé sur les surfaces latérles autour du trou du pivot, pour donner un genre. A cet endroit l'épaisseur n'est plus que de 1,85..1,88 mm. Il faudra descendre l'entretoise à cette épaisseur.


07-OCT-2014

    Ce soir j'ai enfin trouvé une heure pour continuer un peu le projet de SFBA-2014: mise à l'épaisseur de l'entretoise, perçage et collage.


08-OCT-2014

    Je m'aperçois avec horreur que j'ai oublié d'insérer les aimants que j'avais prévu. Voilà ce qui arrive lorsqu'on délaisse ses projets trop longtemps.


09-OCT-2014

    J'ai façonné au back le contour du manche en ponçant les excès d'entretoise et de rivets. J'ai collé la butée de lame et j'ai fait le logo sur la lame. Avec les outils de sortie, j'ai aussi apposé le logo sur la lame du "Coxipi". Encore un coup de cire de carnauba, un affûtage et ce dernier sera près à prendre du service en cuisine.


15-OCT-2014

    Petite reprise du SFBA-2014: sciage de la butée, mise à niveau avec le manche au back, raccourcissement d'une vis de l'axe et petit chanfrein à 45° à l'avant du manche.


16-OCT-2014

    SFBA-2014: j'ai mis un tranchant avec un demi-angle au somment d'environ 15° sur la lame et j'ai commencé les finitions du manches.


18-OCT-2014

    J'ai fini le projet SFBA-2014 (polissage et affûtage) et comme le matos était de sortie, j'ai aussi fini le couteau d'office customisé (cire de carnauba et affûtage).


Petit couteau d'office du commerce, customisé, baptisé "Coxipi".
Manche en olivier retravaillé en courbes et poli, lame en acier inox inconnu, inchangée hormis affûtage revu. Lame marquée Thiers Inox France
avec mon logo de l'autre côté. Rivets creux aluminium remplacés par des rivets plein en inox, collés à l'époxy ainsi que la lame.



Been there, done that! Projet SFBA-2014 achevé. Pliant à friction à palette raccourcie sur modèle "Borel II pliant".
  41 g seul. Acier 100Cr6 de 1.9 mm d'épaisseur, longueur totale 165 mm, longueur de lame 72 mm, longueur curviligne de tranchant 73 mm,
demi-angle au sommet du tranchant d'environ 15°, épaisseur derrière le fil 0.51 mm, ~ 62 HRc. Manche en  micarta marron et entretoise en micarta
  maison sur base de toile denim, finition cire de carnauba, rivets et butée en inox, tube en aluminium.


21-OCT-2014

    Bon je vous rappelle que mes tiroirs sont pleins d'ébauches à finir. Ce soir j'ai commencé par polir le suivant, le "Coacoachou", un clone à ma façon du Svord Hiker. Par fainéantise je crois, je me suis dit que je pouvais tester une finition mate. Pour cela il suffit de s'arrêter à P400 et d'essayer de faire des mouvements d'allers simples (pas de retour) dans le sens longitudinal de la lame en essayant d'avoir une trajectoire bien droite.

    Petite surprise aujourd'hui alors que cela faisait longtemps que je n'avais fait les poubelles de l'usine: une lame de scie circulaire de 300 mm de diamètre, de (seulement) 1.5 mm d'épaisseur. Aucune inscription, un peu de rouille à un endroit surtout, le même métal pour les dents et le corps. Les dents avaient l'air encore très affûtées, je suppose que c'est un membre du personnel qui a vidé sa cave ou son grenier dans le bac à métal de la boîte (on ne travaille pas le bois chez nous car vue la géométrie simple des dents, je pense qu'elle sert à couper du bois). Bref avec un peu de chance c'est du L6 ou un acier proche, avec pas mal de carbone, un peu de chrome pour la trempabilité et surtout du nickel pour la résistance aux chocs. L'idéal pour un outil qui fonctionne avec des coups, une grosse lame donc. Sauf qu'en 1.5 mm, cela ne va pas le faire. Cette épaisseur c'est pour des couteaux de cuisine. Bon on garde et on verra bien un jour.

    Quelques nouvelles de mes deux morceaux de prunier ramassés le 22-AOU-2014 au bord de la Moselle. Après deux mois de séchage lent d'abord au garage puis dans la maison, chacun a perdu presque 100 g de masse pour un poids de départ de 530..540 g environ chacun (je tiens un tableau précis que je traduirai en courbe un jour d'ici deux ans) soit presque 20%.


22-OCT-2014

    J'ai poli la seconde face du "Coacoachou", toujours P400, finition mate tirée en long, fainéant quoi!


23-OCT-2014

    J'ai mis le tranchant sur le "Coacoachou" avec un demi-angle au sommet de 15° puis j'ai mis le logo avec hélàs un accident rendant l'ensemble plutôt... Raté.


28-OCT-2014

    J'ai mis le "Coacoachou" un peu en attente même si je compte le finir cette semaine et j'ai commencé par reprendre le "Coulonge" ma première plate semelle amincie. J'ai poli une face de P80 à P400 en passant par P120, 220 et 320. Il reste des stries. Je me demande si je ne vais pas essayer de reprendre cela à la pâte 6.5 microns et au disque. C'est moins fatiguant et moins long, si ça marche.


29-OCT-2014

    Aujourd'hui j'ai dû aller aider mon père à élaguer quelques arbres: un pommier, un mirabellier et un noyer. Seule la plus grosse branche du mirabellier m'a semblé avoir un coeur exploitable en coutellerie. Bien que plus grosses, les branches du pommier et du noyer avaient l'air très humides, claires et tendres au coeur. Tant pis. J'ai 5 petits morceaux de mirabellier à faire sécher dans l'espoir de pouvoir en faire un couteau lorrain...


01-NOV-2014

    En matinée j'ai poli la seconde face du "Coulonge" aussi jusqu'à P400. Ensuite j'ai sorti le backstand pour reprendre à P400 le dos du "Coacoachou". Direction la perceuse avec le gros disque de coton chargé de pâte 6.5 microns. Avec ce dernier j'ai poli la lame et le ricasso du " Coulonge" ainsi que l'avant et l'arrière du manche du "Coacoachou". Ma théorie de passer à la pâte 6.5 microns après un polissage à P400 fonctionne très bien pour le "Coulonge" à l'exception des stries trop profondes restantes des opérations précédentes. C'est un joli miroir avec quelques accidents de surface qui donnent un genre (excuse du gros nul de base).


02-NOV-2014

    J'ai transféré à chaud le masque pour logo sur le "Coulonge" et j'ai monté à blanc la paracorde sur le manche du "Coacoachou".


04-NOV-2014

    Le soir j'ai fini le manche du "Coacoachou" en lui passant deux couches de paracorde noire 550 sans les fils de l'âme et j'ai stabilisé le tout à la résine polyester. Ensuite j'ai gravé le logo du "Coulonge"


05-NOV-2014

    La résine sur le manche du "Coacoachou" a durci. Malgré le masquage, des coulures de résine ont souillé le cul et le ricasso. Mais grace au bon poli préalable de ces zones, la résine n'accroche pas et la pointe d'un petit couteau en vient facilement à bout. Par contre la prise en main est décevante: le cul non recouvert de paracorde est agressif pour la paume, le manche est un peu trop court, le dégagement pour le pouce est devenu trop petit à cause de la surépaisseur de paracorde. C'est joli mais du coup le critère esthétique devient secondaire.


Photo Postérieure, l'étui est déjà fini. Description détaillée en page galerie.


09-NOV-2014

    Cette semaine j'ai fini par choisir un morceau de bois parmi mes nombreuses chutes issues du lot que vend FTFI pour le "Coulonge". L'essence m'est évidemment inconnue mais j'ai coupé un morceau aujourd'hui. J'ai tenté de faire des plaquettes "jumelles". Je ne sais pas comment on dit en français mais c'est le même morceau coupé en deux. Les Anglo-saxons parlent de pièces "bookmatched". Un rapide calcul entre volume et poids me donne une densité de l'ordre de 35/(9,3X1,45X2,85)=0,91069 g/cm3 soit 910,69 g/dm3 ce qui en fait un bois très dense et certainement très dur (je ne l'aurai pas cru au seul jugée de ma main).


11-NOV-2014

    J'ai rectifié les plaquettes de bois inconnu sur du papier P60 sur un miroir. Jes les ai ensuite dégraissées au produit décireur de meubles (pourquoi pas au white spirit, à la térébenthine ou à l'alcool, à l'acétone; je ne sais pas, j'ai pensé que ce serait le mieux) pour enlever une huile naturelle éventuelle et enfin, je les ai collées à l'époxy sur de l'intercalaire vert clair/kaki en fibre de 0.8 mm.


12-NOV-2014

    J'ai sorti les plaquettes des presses pour les percer. Comme le manche est aminci (et donc conique), on ne peut pas percer perpendiculairement à la semelle, mais perpendiculairement au plan médian de la semelle. J'ai fait les réglages de l'inclinaison au mieux, à l'oeil et au réglet dans l'étau de la perceuse. Avec les rivets en place, j'ai tracé le contour des plaquettes afin de les découper grossièrement à la scie à ruban.

    Un montage à blanc indique de nombreux défauts: semelle pas parfaitement plane sur les faces, un montage hyperstatique des rivets. Pour redonner de la souplesse au montage (de l'isostatisme), j'ai repercé les trous avec une surcote de 0.1 mm  c-à-d 3.3 mm pour les rivets et 6.1 mm pour le tube passage dragonne. Je compte sur l'époxy pour bien remplir les défauts, qui sont de l'ordre du dixième de millimètre.

    J'ai pesé les 5 morceaux de mirabellier sciés le 29-OCT-2014. Poids identique au gramme près, pour les 5 exemplaires! Avec les journées humides, le bois absorbe peut-être autant qu'il rejette d'eau. J'ai donc rapatrié les morceaux du garage vers la maison, avec les deux morceaux de pruniers du mois d'août. Ces deux derniers ont perdu plus 100 g (20% du poids de départ) depuis leur coupe


13-NOV-2014

    J'ai fini l'avant des plaquettes au back puis à la main jusqu'à P800. J'ai fait ensuite de grosses stries à la lime sur tube et rivets. Comme le manche est très ajouré, je n'ai fait que très peu de poches de rétention de colle dans l'intercalaire (au fôret de 3 mm). Dégraissage de l'ensemble à l'acétone, enduction d'époxy à prise progressive, mise sous presse et nettoyage des coulures au ricasso au coton-tige imbibé d'acétone. "En voilà un qui est pratiquement sorti du bal".


15-NOV-2014

    Je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais aujourd'hui. J'ai sorti le couteau des presses et j'ai mis les rivets à niveau puis j'ai ramené les plaquettes jusqu'à la semelle. Et c'est déjà tout... A mon grand étonnement, semelle et intercalaires sont parfaitement jointifs à l'oeil.


18-NOV-2014

    J'ai dégrossi le manche du "Coulonge" au back en le ramenant à l'épaisseur voulue, puis j'ai cassé les angles en un chanfrein à 45° avant d'attaquer le façonnage à la main avec une fine bande de P80. Le bois "adhère" assez bien au capot du back, il doit être un peu huileux. Il est également très dur, on le remarque bien lorsqu'on le travaille à la main.


19-NOV-2014

    J'ai continué le façonnage du manche du "Coulonge": P120, P180, P320 et P600 avec de temps en temps un coup d'éponge abrasive. Le bois présente de petites fissures. Dois-je les boucher à la cyano?


20-NOV-2014

    Bon allez on bouche les pores! J'ai nettoyé le manche du "Coulonge" au décireur puis j'y ai appliqué une fine couche de colle cyanocrylate en l'étalant avec un petit bout de bois. Détails curieux, les yeux piquaient. Réaction entre la colle et cette essence inconnue?


21-NOV-2014

    J'ai poncé au papier abrasif P400 avec de l'eau le manche du "Coulonge" pour enlever l'excès de cyanocrylate. La loupe révélant des pores partiellement bouchés, j'ai remis une couche de cyano.


22-NOV-2014

    J'ai eu la main un peu lourde avec la seconde couche de cyano. J'ai dû longuement poncé à P400 puis P600 le manche du "Coulonge". A cause de toute l'eau utilisée avec l'abrasif, j'ai laissé l'ensemble sécher pour la nuit.


23-NOV-2014

    Il reste des zones avec de la colle et d'autres sans, avec bien entendu un rendu différent. Il semble logique de tout poncer jusqu'au bois et pourtant je ne l'ai pas fait. J'avais la tête ailleurs je suppose. C'est seulement pendant que j'écris ces lignes que je m'en rends compte. J'ai poncé le manche au disque à polir avec la pâte abrasive spéciale bois à 40 microns. J'ai enchainé avec la pâte 6.5 microns spéciale acier sur le manche et la la lame pour finir avec la pâte 2 microns.

    On voit moins la différence entre zones avec colle et les autres sans mais bon c'est pas sérieux Olivier. J'ai passé 4 couches de vernis tampon maison (séchage très rapide) et une dernière couche de mélange 50/50 huile de tung térébenthine (avec un soupçon c-à-d 1.5% de siccatif pour accélérer le séchage).


25-NOV-2014

    Je me tâte toujours pour savoir si je dois re-poncer le manche du "Coulonge". Je ne l'ai pas fait et j'ai passé la première couche d'huile de Tung pure avec 1.5% de siccatif. Ensuite j'ai fabriqué des fixations sur la pluaprt de mes étuis en kydex avec de la corde élastique commandée sur le net (de la "Shock Cord") et reçue il y a peu. Cela devrait être plus durable que des morceaux de chambre à air.


26-NOV-2014

    Encore une couche d'huile de Tung sur le manche du "Coulonge" qui "mijote" le reste du temps 7 cm au dessus de ma Freebox tièdasse.


02-DEC-2014

    J'ai passé deux couches de cire de carnauba sur le manche du "Coulonge" que l'on peut considérer comme achevé. Le bois a des refelets très profonds et me fait penser à des meubles au poli miroir comme certains pianos, etc. Je vais peut-ètre lui faire un étui en cuir pendant les vacances de fin d'année.


Description détaillée en page galerie.


07-DEC-2014

    J'ai reçu la visite de mon meilleur ami (celui du couteau du 01-JUL-2012), de retour d'un trek au Népal. Il m'a ramené un Kukri de Gurkha népalais.


Bois et acier inconnus. Dos de lame de 1 cm (!) d'épaisseur. Sans doute forgé quoique...
Il y a deux petits couteaux dans l'étui. Je ne sais pas à quoi sert la double encoche à la  base
du tranchant.


10-DEC-2014

    Lorsque je regarde dans mes tiroirs, il me reste
- deux étuis à faire pour compléter les deux derniers couteaux achevés
- une lame trempée à finir avec montage du manche
- une lame façonnée à tremper et à finir
- trois lames dont il faut façonner les émoutures, tremper les lames et monter les manches

    Malgré ce travail en attente depuis trop longtemps, j'ai envie de m'attaquer à un autre projet, le "Franquelin". Il s'agit d'un clone d'un couteau de cou de Murray Carter, le modèle dit "Wharncliffe Brute" avec émouture "Kata-Ha" (ciseau).

    Alors bien sûr je ne dispose ni des moyens, ni du talent de souder à la forge deux aciers (Ni Maï en japonais: deux couches). Mais je crois que Carter ne le fait pas non plus. Je crois deviner entre les lignes qu'il achète l'acier bi-couche en barre et qu'il ne fait "que" forger la forme générale. Ce modèle particulier a une émouture ciseau spéciale: d'un coté l'émouture est légèrement creuse et de l'autre elle est du type scandinave avec une émouture que je crois distinguer légèrement creuse d'après les photos. Contrairement aux émoutures ciseau de Mike Snody, le tranchant est taillé du même côté.


Avec ma grande roue de 254 mm, il me faudrait rentrer de plus de 0.4 mm dans le plat pour obtenir cette section japonaise si particulière.
Le tranchant a un angle au sommet de 30°, le plat fait 3 mm d'épaisseur, la lame 23 mm de hauteur en moyenne et il y aurait 2 mm de plat
à l'opposé du tranchant. Le tranchant fait 0.4 mm d'épaisseur avant usinage.


    Quel acier choisir pour cet essai? Je prendrai bien du 100Cr6. C'est vraiment un chouette acier, bien dur, aux grains super fins. Mais je n'en ai pas. Mon T7Mo restant n'est pas assez large avec seulement 24 mm. En taille et en stock, les candidats possibles sont de l'XC75 laminé à froid en 3 mm, du D2 en 3 mm, du T508 en 2.9 mm, de l'X46Cr13 en 2.5 mm ou alors forger une vieille lime...

    Vu que je veux un acier le plus dur possible avec un max de carbone, je vais me rabattre sur le bon vieil XC75. Pour la solidité, je vais tenter une trempe sélective au goop, ce sera une première. Faut bien se lancer. L'émouture scandinave/ciseau je la ferai plate et non pas creuse. Pour les rivets et comme c'est un acier qui rouille, je vais prendre du laiton en 4, 5 et 6 mm (par habitude, je mets du laiton sur les aciers qui s'oxydent et de l'alu ou de l'inox sur les aciers qui ne s'oxydent pas,-trop). Le premier plein, le second sera un rivet mosaïque maison et le dernier un passage dragonne. Pour le manche je n'ai pas le micarta marron de Carter, je vais donc sans doute prendre un bois dur de mes chutes avec des couleurs proches, le tout sur intercalaire noir. Pour l'étui, on verra entre kydex et cuir...

    Reste le traitement thermique qui sera sans doute la plus grande inconnue. Avec une section aussi asymétrique, comment éviter que la lame ne se déforme? Je peux laisser plus d'acier que d'habitude au façonnage mais je risque de surchauffer la lame au façonnage final. Faudra beaucoup refroidir. Et qu'est ce qui me garantit que ce faisant, je ne vais pas libérer des contraintes internes qui mèneront au même résultat de déformation?


11-DEC-2014

    J'ai reporté le profil du "Franquelin" sur ma barre d'XC75 laminé à froid de 3 mm et j'ai percé les trous du manche pour le montage des rivets, l'allègement et les liaisons entre les plaquettes. J'ai découpé grossièrement le profil à la scie à métaux. Allez on disait que je le finis avant 2015.


17-DEC-2014

    Me suis forcé à m'y remettre, tard ce soir. J'ai façonné le contour au backstand et l'encoche pour l'index à la Dremel. Il a fallu aussi redresser le plat au marteau. Il était un peu courbé. Rien de bien méchant. Prochaine étape: l'émouture ciseau.


18-DEC-2014

    Avec un angle d'environ 9.5° j'ai commencé à faire l'émouture ciseau (plate et non pas convexe) du "Franquelin" jusqu'à laisser une épaisseur de 1.25 mm au tranchant. A la dernière passe j'ai utilisé une bande P220 qui devrait suffire comme état de surface pour la trempe sans risquer des fissures. De l'autre côté, directement avec la bande P220 sur la roue de 10 pouces/254 mm j'ai légèrement creusé la face en essayant de laisser 2 à 3 mm de métal plan au niveau du tranchant. Prochaine étape le traitement thermique avec les normalisations, la trempe au goop et les deux revenus. En parallèle j'ai essayé de choisir le bois pour les plaquettes parmi les chutes de chez FTFI, mais je ne suis pas décidé. Les bois aux teintes proches du micarta marron du modèle original me semblent trop légers.


19-DEC-2014

    Pas le temps de faire les traitements thermiques du "Franquelin" ce soir à cause de la durée des deux revenus d'une heure au moins. Néanmoins voici mon programme prévisionnel
- 3 normalisations "à l'air" depuis 830, 815 et 800°C (agitations par grands moulinets jusqu'à ce que la lame redevienne noire) pendant 1 minute 30
- austénisation à 830°C (770..790 pour trempe à l''eau, 820..830 pour de l'huile) pendant 3 minutes
- trempe au goop sur un tiers de lame pendant un certain temps (?) et refroidissement du reste à l'huile de colza préchauffé,
- puis refroidissement lent à l'air à partir de 200°C
- petit passage au congélateur vers -18°C
- petite descente supplémentaire du tranchant à -54°C au spray réfrigérant
- revenu d'une heure à 200°C
- refroidissement brutal à l'eau, suivi de trente minutes au congélateur
- revenu d'une heure à 200°C
- refroidissement brutal à l'eau, suivi de trente minutes au congélateur
- retour à l'ambiante tranquillement

    J'ai continué à chercher un bois assez dense qui ressemblerait au manche en micarta marron claire du modèle de Murray Carter sur le Net sous le site The Edge Observer. J'ai hésité entre de l'ipé (pas assez dense), un bois exotique inconnu (trop sombre), de l'oranger des osages (trop précieux pour un premier essai), du cityse (teinte inadéquate), du bocote, du wacapou, du cocobolo, de l'olivier pour finalement me rapprocher du visuel de l'original. Ce dernier possède un gros intercalaire noir en matière synthétique d'environ 3 mm. Intercalaire que j'ai remplacé par de l'ébène d'une fine plaque de mes chutes de FTFI auquel j'ai adjoint une autre chute fine d'un bois plus clair et moins dense issu du même lot.

    Après découpe à la scie à ruban, j'ai poncé à plat les deux faces à encoller, d'abord au P120 pas assez agressif et finalement au P80. J'ai longuement dégraissé les faces au décireur de meubles. Il a fallu 7 passes sur l'ébène avant que le chiffon ne cesse de noircir (à peine 4 sur l'autre essence). J'ai encollé les deux faces avec ma colle à bois de type D3 et j'ai mis le tout sous presse pour la nuit (9 serre-joints!).


20-DEC-2014

    Debout tôt, avant de cuire les croissants maison et de faire des exercices de gym, on attaque les traitements thermiques du "Franquelin". En parallèle j'ai aussi sorti le bois des plaquettes des presses pour commencer à poncer à plat l'autre face d'ébène. Les traitements thermiques ont suivi le protocole de ci-dessus aux variantes près suivantes
- pour la première normalisation à 830°C j'ai dû attendre 3 min avant que la lame ne soit à la bonne couleur. Comme la lame a encore plus de matière que mes réalisations habituelles à ce stade, elle met beaucoup plus longtemps à passer du rouge au noir. Il faut mouliner une bonne minute.
- le goop refroidit le tranchant très vite (il fait 8°C dans le garage). Je n'ai pu plonger la lame que deux fois 3 secondes, à la troisième tentative le goop ne veut presque plus fondre immédiatement. Le dos de la lame était encore rouge, le manche beaucoup moins (à cause de la pince qui "pompe" la chaleur)
- j'ai fini la trempe dans l'huile de colza préchauffée à 65°C pendant environ 10 secondes
- après un lent refroidissement à l'air d'environ 3 min direction le congélateur (avec essuyage de l'huile!) pour 45 min (le temps de faire la gym)
- test à la lime après le spray réfrigérant: avec de la sensibilité on sent comme la lime patine sur le tranchant, un peu moins au dos et beaucoup plus sur le manche
- 50 min @ 190°C et pschitt dans l'eau
- 9 h @ -18°C (je suis sorti pour la journée; sinon 30 min suffisaient)
- 60 min @ 190°C, pschitt dans l'eau. Fin.


J'ai pris cette photo avant la trempe. Grace à l'encoche qui chevauche le bord de la cassette métallique,
je peux enfoncer la lame environ jusqu'au trait rouge dans le goop. Ici la face légèrement creusée à
la roue de 10 pouces. Le tranchant a été laissé plan sur 2..3 mm.


21-DEC-2014

    J'ai fini de poncer à plat au P60 puis P80 la face en ébène des plaquettes. J'ai passé un coup de brosse rotative sur le couteau pour enlever le gros de la calamine. La lame est restée bien plane par contre le manche est courbé (on dit gauche c'est-à-dire que le manche est courbé dans plusieurs directions). J'ai mis quelques coups de marteau pour essayer de redresser la situation.


22-DEC-2014

    Difficile première journée de congé avec la ligne droite avant les fêtes mais là n'est pas le propos. Tard le soir j'ai affiné l'émouture trempée du "Franquelin" avec moulte refroidissement et force lubrifiant de bande abrasive. L'épaisseur restante au tranchant varie entre 0.31 et 0.40 mm. J'ai également découpé grossièrement les plaquettes à la scie à ruban.

    J'ai posé la lame sur le patron. La pointe ne s'est pas relevée du tout, la géométrie n'a pas changé: comme la martensite "occupe" plus de place que la ferrite, la partie trempée est "dilatée" par rapport au reste de la lame qui aura donc tendance à s'incurver vers le haut (à la manière d'un sabre japonais).

    Une règle placée le long du tranchant montre que celui-ci n'est plus tout à fait droit. C'est difficillement perceptible à l'oeil mais elle est incurvée vers l'émouture de 0,2..0,3 mm dans la zone centrale. Prochaines étapes le polissage à la main, le logo, le perçage des plaquettes et leur collage.


23-DEC-2014

    J'ai dit ce que j'allais faire, j'ai fait ce que j'ai dit. A cette heure les plaquettes sont sous presse et la lame est finie. Quelques détails
- polissage à la main loin d'être parfait, comme d'habitude j'en ai eu marre avant
- logo difficile à placer en terme de place et mauvaise tenue du masque (5 essais!)
- plaquettes dégrossies au plus près du contour du manche avec finition de l'avant
- plaquettes repercées à 4.1, 5.1 et 6.1 mm afin de faciliter le montage et de fournir des poches de colle autour des rivets
- manche fini au P80 et dégraissé à l'acétone pour augmenter l'accroche de la colle
- plaquettes dégraissées 5 fois au décireur pour meubles et percées de trous de 3 mm afin de fournir des poches retenue de colle
- rivets rayés au P80 et dégraissés à l'acétone pour favoriser l'accroche de la colle

    J'ai pris toutes ces précautions de dégraissage, "d'activation de surfaces" et de "stock de colle" car en l'absence d'intercalaire avec l'ébène qui est assez gras, j'ai peur d'une mauvaise tenue des plaquettes sur l'acier. Demain on "descend" le contour au niveau du manche, on raccourcit les rivets et on "habille" le rivet mosaïque.


25-DEC-2014

    Pas eu le temps hier. Faut dire que je m'étais mis en tête de faire une bûche. Traditionnelle c-à-d roulée avec crème au beurre pralinée. Eh ben elle est chouette ma bûche. Les odeurs de biscuit génoise et de crème au beurre m'ont rappelé mon enfance quand mon père en faisait environ 120 à Noel. La mémoire olfactive est la plus puissante, une vraie machine à voyager dans le temps. Je crois que je vais en faire une chaque 24 décembre dorénavant.

    Bon revenons à nos moutons. J'ai ramené les plaquettes au niveau de la plate semelle, mis les rivets à "zéro" sauf celui du milieu et j'ai fait le rivet mosaïque. Le tube est en laiton de 4/5 mm de diamètre int./extérieur (0.5 mm d'épaisseur de paroi). Au centre j'ai mis un tube laiton de 1/2 mm de diamètre entouré de 9 tiges d'acier plein de 1 mm. Pour faciliter le montage, j'ai repercé le tube à 4.1 mm comme par le passé, mais le tube a chauffé et est sorti de l'ensemble en restant coincé sur le fôret. Je l'ai pourvu de stries plus profondes à la lime et je l'ai recollé en même temps que j'ai rempli le rivet mosaïque de résine époxy teintée en noir (pour rappeler l'ébène de l'intercalaire). Finitions demain si tout va bien.


26-DEC-2014

    "Démoulage" du rivet mosaïque avec la mise à l'épaisseur finale des plaquettes à 5 mm. Malgré toute mon attention, le tube centrale en laiton de 1 mm de diamètre intérieur est quasiment vide. Pas la moindre résine à l'intérieur. J'ai continué la finition du manche et le soir j'ai coulé à nouveau de la résine teintée noire dans le petit tube du rivet mosaïque.


27-DEC-2014

    Cette fois c'est la bonne pour le rivet. J'ai repris le manche aux abrasifs à la main avant de passer aux pâtes à polir. Le bois clair inconnu me semble être devenu plus sombre à cause des pâtes à polir malgré mes vigoureux nettoyages au décireur. J'ai passé ensuite les 6 couches de vernis tampon maison dont les trois dernières avec une goutte d'huile de lin du kit CCL. Demain c'est les dernières couches de cire de carnauba et l'affûtage.


28-DEC-2014

    Trois coups de disque à polir chargé de cire de carnauba et affûtage du côté de l'émouture avec un angle au sommet de 25°. J'ai emprunté le support copie du "Wicked Sharp" de mon collègue Raimund pour les vacances afin d'avoir un angle bien régulier. Je n'ai jamais fait d'angle au sommet inférieur à 30° (15° de chaque côté) jusqu'à présent. 25° est une première tentative. L'XC75 sera t-il suffisamment fin pour s'accomoder de "seulement" 25° (taille des grains)? La résistance mécanique latérale de l'acier sera t-elle suffisante pour que le tranchant ne se torde pas (dureté suffisante)? En tout état de cause le couteau me plait beaucoup. J'apprécie fortement la prise en main.


La photo est postérieure, l'étui est déjà visible. Description détaillée en page galerie.


    Notes pour le prochain "Franquelin" que j'espère en 100Cr6
- arrondir l'encoche de l'index avant montage définitif des plaquettes
- faire des rivets mosaïque avec moins de "monde" à l'intérieur pour accentuer le contraste


05-JAN-2015

    Chez Eurotechni il y a de l'acier "sandwich" à vendre. 3 couches d'aciers laminées et soudées entre elles. Au centre du 90MV8 (connu sous le nom d'O2, 1.2842 ou 90MCV8) et de l'XC10, connu sous le nom d'acier à ferrer les bourriques ou AFB. Epaisseur totale 2.8 mm. Ce genre de construction est la plus optimale pour une lame de couteau. Le coeur peut-être durci bien au delà des traditionnels 58..59 HRc, assurant un tranchant très fin et très endurant tandis que l'XC10 assure une excellente résistance aux chocs et une dureté ne gênant pas un affûtage rapide (beaucoup de matière facile à enlever).

    Alors idéalement si j'avais le choix je préfèrerai un coeur d'acier japonais Yasuki Ao Gami "white paper" très pur à très haute teneur en carbone et des côtés en inox euh d'base mais bon où voulez-vous que l'amateur trouve cela? J'ai donc commandé du "sandwich" histoire d'en faire quelquechose.

    Par rapport aux dessins que j'ai en tête et les barres de largeur limitée qu'il me reste, j'ai des envies de tenter des déformations à chaud (ben oui du forgeage...) afin d'utiliser au mieux la matière. Alors je songe, je rêve, j'imagine...

    Je pense aussi à me faire un couteau carré de style japonais pour trancher des légumes, un Nakiri (on ajoute bocho derrière, ça veut dire couteau comme Wa-bocho -c-à-d un Santoku-, Sashimi bocho -c-à-d un Yanagiba-)...

    Le soir j'ai commencé à faire un étui en kydex pour le "Franquelin" et pour rester dans la copie/le clonage, toujours du même style que ceux de Murray Carter.


06-JAN-2015

    J'ai fini l'étui en kydex du "Franquelin" et j'ai aussi fabriqué celui du "Coacoachou".


07-JAN-2015: JE SUIS CHARLIE

    Eurotechni a envoyé mon acier et l'humour est en deuil. J'ai envie de m'abonner, pas vous?


08-JAN-2015

    La barre d'acier sandwich 90MV8/XC10 est déjà arrivée. Un collègue de boulot qui a couper récemment un prunier dans son verger m'a ramené une section du tronc. Le coeur exploitable fait environ 7 cm de diamètre, soit 3 à 4 ans de séchage. Je vais tacher de le couper en deux pour éviter les fissures et accélérer le séchage, comme on fait pour le bois de chauffe.


13-JAN-2015: le test de la noix et non pas "à la noix"

    C'est l'hiver, la lumière manque, j'ai froid, il fait froid dans ma vie, j'aimerai voir la lumière, sentir sa douce chaleur au fond du coeur.

    Voilà quelques jours que le "Franquelin" est né. Je le teste, je le balade, je vais sans doute le reproduire avec une émouture "centrée" dans la plaque d'acier "sandwich" 90MV8/XC10 pour me rapprocher des performances d'un original en aciers laminés. Ce soir je l'ai utilisé pour ouvrir 4 noix: 2 pour ma salade, 2 pour les céréales du petit déj. J'ai introduit la pointe à l'arrière de la noix entre les deux demi-coquilles et je fais une rotation qui fait faire levier à la pointe, ouvrant la noix. Je le fais souvent, avec beaucoup de couteaux. J'ai un seul couteau qui en a souffert jusqu'à présent: un reliquat d'une liaison passée, un couteau d'office que j'avais réaffuté, mais las, son inox relativement mou fait qu'à la pointe le tranchant a plié en de nombreux endroits (mais c'est facile à réparer).


Distance entre deux traits: 1 mm. Le pli est la zone
blanchie.


    C'est aussi ce qui est arrivé avec la première noix au "Franquelin". Environ 4 mm derrière la pointe, le tranchant (25° à peine; le plus fin que j'ai fait jusqu'à présent) a plié. Très peu, c'est difficilement visible avec mes yeux de quarantenaire. La loupe me fait dire qu'il s'agit d'environ un dixième de millimètre de hauteur de tranchant sur 1 mm de long qui a plié. Mais avec le revenu assez bas et la trempe au goop, je me serai plutôt attendu à une rupture suite à une dureté trop élevée.

    J'ai sorti mes quelques couteaux à la dureté plus ou moins connue pour voir qui raye qui. Les résultats sont très bizarres. J'ai frotté avec la pointe des couteaux de test la zone trempée du tranchant, des deux côtés. Le côté de l'émouture scandinave haute est beaucoup moins sensible aux rayures que le côté plat. Sans doute à cause du polissage plus intense qui a peut-être un peu mieux "scellé" la surface. C'est simple, même la pointe d'une lame Lauri PT 77 à 63 HRc ne raye pas le tranchant tandis que de l'autre côté seule la pointe de l'Izula à 56..57 HRc (1095) laisse le métal intact. Le Spyderco Tenacious à 58 HRc (8Cr13MoV), le Fallkniven F1 à 59 HRc (VG-10), l'Enzo Trapper à 60..61 HRc (D2) et le Lauri PT à 63 HRc rayent la surface moins bien finie.


15-JAN-2015

    J'ai reporté le contour du "Franquelin" sur la plaque d'acier "sandwich" 90MV8/XC10. Pour ne pas gâcher, j'ai décidé de faire le manche en acier de construction. Pour cela il faudra souder bout à bout le sandwich et une chute de 3 mm que j'ai découpé dans un morceau de cornière 30 X 30 déniché dans les poubelles du boulot. J'ai longuement scié à la main ma ferraille avant d'obtenir mes bruts.

    En contemplant mes morceaux de bois connus et inconnus, je crois avoir trouvé de quelle essence est faite la couche extérieure du "Franquelin": sans doute du wacapou. Pour le second "Franquelin" à émouture symétrique je vais peut-être prendre du bocote. Autre détail, à l'instar du T508 vendu à 2.9 mm qui fait 3 mm d'épaisseur en réalité, le sandwich vendu à 2.8 mm fait aussi 3 mm. Ce qui nous fait un demi-angle au sommet pour l'émouture scandinave haute un angle de
Alpha =  arctan ((1.5-.2)/17) = 4.37° pour une hauteur d'émouture de 17 mm en laissant 0.4 mm d'épaisseur au tranchant.


16-JAN-2015: XC75 au goop, encore un résultat mitigé...

    Journée harassante à l'usine. Trop long à vous expliquer mais... J'ai dû faire couper au "Franquelin" environ 180 rondelles en résine assez "caoutchouteuse" dans un boudin d'environ 3 mm de diamètre. A vrai dire c'est surtout mon collègue du process qui l'a utilisé alors que je manipulais un moule et une machine d'injection "miniature". Après il y aussi la chef des équipes qui est passée par là et qui a vu le couteau, et puis un peu toute l'usine... Bref.

    Examen du tranchant ce soir, à tête reposée. Le couteau ne coupe plus le papier mais la loupe ne révèle rien sauf un autre petit pli. Il est sans doute arrivé lorsque mon collègue coupait sur la table en aluminium de la machine. Après quoi je lui ai donné mon livre à couverture cartonnée comme sous main. C'est bizarre ça, rien de visible et refus de coupe fine... Bon tant pis. Je me demande si j'ai bien trempé l'XC75 ou si je lui en demande trop? A moins que 25° soit trop optimiste?

    J'ai remis un coup de pierre de coticule là dessus et trois coups de cuirs avec pâtes de 6.5, 3 et 2 microns. Ça coupe à nouveau très très bien mais le petit pli est encore un tout petit peu là et on le sent sur une coupe sans effort dans du papier (ça "cale" à cet endroit). Gageons qu'il aura disparu au prochain affûtage.


17-JAN-2015

    Pas de coutellerie ce week-end et sans doute pas avant le seconde moitié de la semaine prochaine. J'ai cependant sorti la scie circulaire sur table pour couper en deux le morceau de prunier refilé par le collègue, histoire d'accélérer le séchage. Avec une profondeur de coupe de 75 mm, il faut un peu travailler à main levée mais ça a fini par le faire. D'ici quelques jours lorsque la surface sera sèche je passerai une couche de colle à bois pour éviter un séchage trop rapide et les fissures qui en découlent. Je ne sais pas si c'est dû à l'humidité résiduelle ou la chaleur de la scie, mais le bois a une couleur plus jolie que ce que j'attendais.


20-JAN-2015

    Contrairement à ce que j'avais prophétié, j'ai réussi à faire souder bout à bout mes deux morceaux de plat (90MV8/XC10 et acier à ferrer les bourriques) pour le prochain "Franquelin" par mon collègue de boulot de l'atelier. Je n'étais pas là et croyant bien faire, il a meulé les cordons de soudures... Un peu trop. Bref j'ai des creux dans le plat. Le soir j'ai poncé à plat au back avec une bande de 36 le morceau afin de tout rattraper. L'ébauche est à présent plus fine et conique vers la pointe comme vers le talon du manche. Ce dernier fait environ 2.75 mm et la lame "descend" jusqu'à 2.45 mm à la pointe. On dirait vraiment un couteau forgé à pointe et semelle amincie. Bon demain on tachera de percer et si le temps le permet de façonner le contour.


21-JAN-2015

    L'acier de "construction" qui constitue les cornières at autres profilés courant est un bonheur à percer. Du beurre avec un bon fôret à la bonne vitesse. Vous l'avez compris, j'ai percé le manche du "Franquelin". Ensuite j'ai façonné son contour au backstand à coup de bandes à P36, P100 et P220, sauf pour l'encoche de l'index que j'ai dû finir à la Dremel. Prochaine étape: l'émouture.


22-JAN-2015

    Réflexion sur la cuisine. Je pense qu'après le second "Franquelin", je vais me faire un nakiri bocho dans la scie circulaire que j'ai trouvée dans les poubelles de la boîte il y a quelques mois. Je ne sais pas de quel métal il s'agit mais on devrait se situer aux alentours d'au moins 0.65 à 0.75% de carbone, peut-être un peu de chrome. Bref il faudra d'abord faire un essai de trempabilité sur un échantillon. Et trouver un nom pour ce nakiri si la scie se révèle exploitable.


24-JAN-2015

    Pas de coutellerie aujourd'hui non plus sauf la couche de colle à bois sur les deux morceaux de prunier du collègue de boulot. Les faces étaient enfin sèches. Elles vont pouvoir sécher lentement à présent, en espérant qu'elles ne se fissurent pas...

    Alors oui vous là bas au fond je vous entends râler mais c'est mon week-end de garde de ma petite princesse: entre les gaufres de Liège à cuire deux par deux (donc c'est long; mais qu'est ce que c'est bon), les devoirs, les repas, la piscine et les cup cakes avec glaçage et décors en fondant avec tout le programme: lapin, escargots, roses, étoiles filantes parce que la princesse petit pois a un bouqin à ce sujet, avouez que je n'ai pas chômé (et j'ajoute qu'à 8h00 je joggais dans le froid...)


26-JAN-2015

    Ce soir j'ai taillé les émoutures du second "Franquelin". Je ne devais pas être dans le bon état d'esprit. Je suis très mécontent de mon travail. Le tranchant est encore trop épais, l'angle de l'émouture ne semble pas symétrique... Bref j'ai envie de tout bazarder à la benne. Pour "voir" le 90MV8, j'ai trempé la lame dans le perchlorure de fer. Ben rien de visible, sauf si je me force, je crois distinguer un truc...

    Je me pose aussi beaucoup de questions sur la trempe, notamment la durée d'austénisation. Les gourous du TTH teutons semblent dire que comme il n'y pas de carbures spéciaux, on peut tremper directement tandis que d'autres qui ont pratiqué semblent parler de 5 à 30 min... Qui croire? Je me demande si je ne vais pas simplement mettre la lame dans le four froid. Ainsi avec la montée en température "douce", je me dis que les transformations auront tout le temps de s'opérer. J'ai juste peur d'un grossissement de grain entre AC1 et la température d'austénisation que je n'ai pas encore fixé, 810 ou 820°C? Connaissant mon four, il ne me faudra guère plus de 10 minutes pour passer de AC1 à 800°C, ce qui devrait suffire comme temps d'austénisation en fait.


27-JAN-2015

    Ce soir j'ai commencé les traitements thermiques du second "Franquelin". J'ai mis la lame dans le four froid à 2°. J'ai réglé un premier palier à 550°C. le four a eu besoin de 8 minutes pour arriver à ce palier. Je l'ai laissé 5 minutes à 550°C puis j'ai programmé une température d'austénisation de 815°C. Cette dernière fut atteinte en 5 minutes avec des oscillations de ±7°C autour de cette valeur.
- j'ai laissé la lame austéniser environ 8 minutes
- puis je l'ai trempé dans de l'huile de colza à 73°C
- essuyage et vérification de la planéité qui m'a semblé OK
- beaucoup de calamine sur la lame, moins au manche. Elle se détache en plaques. J'ai l'impression que beaucoup de carbone a migré en surface. Ai-je austénisé trop longtemps, provoquant une décarburation? J'ai nettoyé avec une brosse à poils en laiton
- passage au réfrigérateur à 18°C pour 30 minutes suivi d'un coup de spray à -50°C
- vérification de la trempe avec une lime: OK!
- passage 1 heure au four à 200°C
- sortie et refroidissement brutal dans un seau d'eau très froide (à température du garage soit environ 2°C)
- retour à -18°C jusqu'au lendemain.


28-JAN-2015: joyeux anniversaire Papa!

    Le soir, suite des TTH du second "Franquelin"
- retour au four 1 heure à 200°C
- sortie et refroidissement brutal dans un seau d'eau très froide (à température du garage soit environ 5°C)
- retour à -18°C jusqu'au lendemain.


29-JAN-2015

    Aujourd'hui j'ai enlevé la calamine restante d'abord avec de petits coups de marteau très ciblés, puis à la sableuse. Pour rejoindre Murray Carter qui dit l'immense majorité des couteaux se déforment, j'ai trouvé de second "Franquelin" horriblement déformé. J'ai encore voulu le jeter à la poubelle une fois de plus. J'ai essayé de le redresser au marteau... Et cela a très bien marché, au delà de mes espérances.


30-JAN-2015

    En vue d'un début de la réalisation d'un Nakiri dans la lame de scie circulaire issue des poubelles ce week-end, il me faut d'abord savoir si l'acier qui constitue la scie est utilisable, "trempable".

    J'ai pas mal cherché sur le Net. A l'observation de la forme, de la taille et du type (pas de plaquettes carbure rapportées) des dents, je pense pouvoir dire qu'il s'agit d'une lame bas de gamme destinée à la coupe de bois de chauffage et de chantier dans un acier homogène (même matière au coeur qu'au bord). Les modèles du commerce s'annoncent en "acier spécial", en "acier au chrome", "acier au chrome molybdène", "acier au chrome vanadium" et "acier HSS".

    L'acier HSS ("High Speed Steel") dit acier rapide en français serait le plus gênant pour la réalisation d'un couteau: trop de carbures, grains trop grossiers, température d'austénisation trop élevée. Pour tous les autres, je prétends que c'est faisable, peut-être pas optimal mais faisable avec les moyens dont je dispose.

    J'ai donc découpé à la disqueuse des échantillons d'environ 4 cm de long, 1 cm de large incluant une dent et allant vers le centre du disque. Au passage, les belles gerbes d'étincelles semblent indiquer du carbone à foison (en gros, plus y a d'étincelles, plus y a de carbone)
- J'ai cassé l'échantillon au niveau de la dent dans l'étau: ça plie un peu et ça casse. Normal, ces scies doivent encaisser des chocs. Le grain et la fracture sont horribles.
- j'ai austénisé le morceau environ 5 min à 800°C, puis je l'ai trempé à l'eau froide. J'ai cassé l'échantillon du côté du centre du disque. Rupture nette, grain bof bof.
- j'ai fait 3 normalisations sévères à 850°C et une trempe à 800°C avec un second morceau. Rupture nette, grain bien plus fin.

    Je déclare cet acier inconnu bon pour le service et je vais donc perdre mon temps à en faire un Nakiri qui s'appellera "Gladel" avec une trempe sélective au goop.


A gauche: en haut, la section d'une dent cassée dans le métal d'origine, au milieu et en bas, une section cassée après trempe à l'eau à 800°C
A droite: en haut, la section d'une dent cassée dans le métal d'origine, au milieu et en bas, une section cassée après 3 normalisations sévères à 850°C et
trempe à l'eau à 800°C (désolé pour la qualité moyenne, c'était le meilleur cliché)


31-JAN-2015

    J'ai découpé l'ébauche de "Gladel" à la disqueuse. En admettant que ce soit du L6, du 15N20 ou un truc proche dont les caractéristiques permettent de répondre aux contraintes de fonctionnement d'une lame de scie circulaire (carbone 0.55 à 0.70% pour un truc assez résistant aux chocs, du Mn et du Ni au dessus de la moyenne, de l'ordre de 2%, un peu de Cr pour améliorer la trempabilité), j'ai recuit l'ébauche. La littérature me dit: de 760 à 540°C avec au maximum 22°C par heure, puis refroidissement à l'air.

    J'ai fait cela "à la main" en baissant la température de 5°C de temps en temps alors que je déneigeais ma "devanture", que je cuisinais, que je pâtissais. Au bout de deux bonnes heures j'en ai eu marre et j'ai simplement coupé l'alimentation en laissant la lame au four. On était vers 640°C. On verra bien. Comme l'acier est inconnu je ne veux pas investir trop de temps, d'effort et d'argent. Je ferai donc un manche simple (ferrule et sandwich) et une soie non débouchante plutôt qu'une plate semelle rivée avec une garde chiadée en laiton. Il n'y a donc aucun perçage prévu et si l'acier est encore trop dur, seules mes bandes abrasives en souffriront.


01-FEV-2015

    J'ai passé au moins 4 heures au garage à fabriquer mon premier nakiri... Pour rien. J'ai commencé par agrandir la table de mon back en y vissant une seconde table plus grande car il faut beaucoup de place pour y faire glisser un couteau de presque 30 cm. Tout avait bien commencé: depuis le recuit d'hier l'acier était bien mou. Le façonnage du contour fut simple. J'ai taillé l'émouture en laissant 0.5 mm d'épaisseur au tranchant, soit 1/3 de l'épaisseur initiale.. Là encore, hormis le temps consommé (dans le froid; avec l'eau froide du refroidissement et le nez qui coule) ça a été.

    Ensuite j'ai fait 3 normalisations à l'air en partant respectivement de 850, 830 et 810°C avec des temps d'austénisation de 3, 2 et 2 minutes. Pour la trempe, j'ai austénisée à 810°C pendant 3 minutes avant de plonger le tranchant dans le goop sur un bon tiers de la hauteur de la lame. J'ai fini le refroidissement à l'huile de colza préchauffée.

     Las avec la martensite qui occupe plus de volume que la ferrite et la faible épaisseur du tranchant (donc peu de résistance mécanique), j'ai eu d'horribles déformations que j'ai essayé de redresser pendant que la lame était encore tiède (vers 70°C). Impossible à ravoir mais surtout j'ai cassé la lame en deux endroits. Les fractures indiquent un grain plus qu'acceptable selon moi


Toutes ces heures de loisirs trop rares perdues. C'est décourageant.


    Que faire? Recuire et retailler dans cette chute un nakiri moins haut? Refaire une autre tentative avec ce qu'il me reste de la scie? Il faut surtout pouvoir éviter la déformation à nouveau. Soit je trempe l'intégralité de la lame après émouture, soit je tente une trempe sélective moins haute avant émouture en espérant que les 1.5 mm suffiront à éviter les déformations.

    Histoire de produire quelque chose j'ai un peu poli à la main le second "Franquelin" et je suis allé regarder Top Gear. Marre pour aujourd'hui et sans doute pour plusieurs jours. Le soir j'ai recuit le "Gladel" comme hier.


07-FEV-2015

    "J'emmenerai dimanche, si je peux, la gamine, s'emmêler dans les branches, à la pêche à la ligne". C'est une chanson de Renaud, extraite de l'album Mistral Gagnant. Je suis un peu dans cet état d'esprit.

    Je trouve que je régresse. Je ne fais pas assez de couteaux pour maintenir mon petit nveau. Pour compenser le manque de consistance et de constance du talent, il me faut des outils plus performants c-à-d eux aussi plus constants.:
- il faut que j'agrandisse la table de mon back et je lui fasse une encoche pour que la lame soit toujours en appui contre la table même si je la tiens à main levée.
- la table verticale sur laquelle glisse la bande s'use un peu en creux, D'origine elle était recouverte d'une bande graphite afin de lubrifier le passage et de limiter l'échauffement. Bonne idée mais l'usure du graphite m'avait fait faire une émouture convexe dès le premier couteau. Virée directement la bande graphite. Cette table verticale est en acier ordinaire, de construction. Idéalement il faudrait qu'elle soit durci. Un truc bien csotaud en D2 et rectifié. Je crois que je vais y fixer une fine tôle de 1 mm en X46Cr13 que je pourrai durcir. Ça devrait ralentir l'usure considérablement
- il faut aussi que j'arrive à améliorer mes supports pour faire des émoutures plus régulières
- pour toutes mes lames fines, il faut que je commence avec des bandes P60. Les 36 et 40 laissent des stries trop profondes que je n'arrive plus à sortir plus tard.
- je devrai vérifier la calibration de mon thermocouple type K dans le four. Si ça se trouve il a dérivé avec les nombreuses heures passées au dessus de 800°C
- je dois poser mon back sur un support plus stable. Depuis toujours j'utilise un vieux petit meuble, bringuebalant et sur roulettes. La table de la scie circulaire me semble idéale tant en hauteur qu'en stabilité. Faut juste porter le back à l'os entre la zone de travail et la zone de stockage...
- et puis pour protéger les lames carbone de la décarburation je voudrai trouver une pâte qui empêche ce phénomène (en anglais "anti scale compound")


08-FEV-2015

    J'ai découpé une tôle de 160 X 50 [mm] en X46Cr13 de 1 mm d'épaisseur. Je l'ai trempé entre plaques aluminium après austénisation à 1050°C pendant encviron 2 mm. Aucun revenu. C'est la première fois que je n'ai pas utilisé de papillotte en inox pour empêcher la formation de calamine. J'ai la preuve que cela sert à quelquechose: il y avait beaucoup de calamine, qui s'est enlevée très facilement.

     J'ai dégraissé la table verticale du back. J'ai fait des stries à l'abrasif P40 dans la tôle d'X46Cr13 et j'ai collé les deux à la colle époxy. On verra bien la tenue à la chaleur (je suppose que les performances de l'époxy s'effondre à partir de 65..85°C). Si je peux je tacherai de rectifier l'ensemble à plat sur de l'abrasif.

    J'ai démonté la table horizontale en vue de l'agrandir avec un morceau d'acier plat de 115 X 350 X 10 [mm].

    J'ai cherché de "l'anti scale compound" sur le Net et en Europe sans succès. Je suis juste tombé sur les recettes maison utilisant de l'acide borique et cela m'a laissé un goût de déjà vu. Bref j'ai déjà eu les mêmes aspirations par le passé dans ces pages. Et on voit où cela m'a mené: nulle part.

    Je me suis dit que si je trouvais un support pour tailler mes émoutures, je pouvais régler l'angle en inclinant la table. Pour cela il me faudrait un instrument de mesure précis. Ça existe un "inclinomètre" vous croyez?


09-FEV-2015

    Après avoir rédigé les lignes ci-dessus hier soir, j'ai un peu surfé sur le Net. Ben oui inclinomètre ça existe. Dans la foulée j'en ai commandé deux: un mécanique/analogique en provenance d'Angleterre et un modèle digital qui viendra de Hong Kong.

    L'époxy entre l'X46Cr13 et la table verticale a séché. Je vais tacher de la poncer un peu à plat ces jours-ci.

    J'ai percé 4 trous dans la nouvelle table pour la fixer à la table d'origine. avec une fraise à noyer j'ai pu faire des chanfreins pour noyer les têtes des vis fraisées que je vais utiliser. Cette table pèse une tonne. On va voir ce que ça donnera. J'aimerai la faire rectifier mais ce sera sans doute trop pour que les collègues du boulot acceptent. Du coup je vais essayer ainsi. L'important c'est d'être "répétable".

    J'ai aussi scié et souder un nouveau support dans une grosse chute de tube carré. C'est ce support qui devra glisser sur la nouvelle table. Il faudrait juste pouvoir y adjoindre un gros morceau d'aluminium pour pomper la chaleur créée pendant l'usinage de l'émouture. Plus tard peut-être. Je vais tacher également de poncer un peu à plat la face d'appui de ce support. J'ai pris les côtés les plus plans du tube mais ils sont malgré tout un peu concaves.


10-FEV-2015

    Pas envie... M'enfin après c'est la spirale infernale de la glande et un beau matin vos outils sont rouillés ou bien vous êtes cané. Bref me suis trainé au garage un peu moins froid ces jours-ci et j'ai poncé un peu la table verticale, les deux faces du support et le second "Franquelin" en souffrance. Y a encore du boulot. Me demande si je ne vais pas tenter une calibration de mon thermocouple de type K du four cette semaine.


12-FEV-2015

    J'ai calibré aujourd'hui le thermocouple K de mon four entre 100 et 600°C (c'est la température maxi du four de calibration auquel j'avais accès). La précédente calibration datait du 30-NOV-2012. La sonde a dérivé mais "positivement". Tandis qu'il y a deux ans pour 597.3°C l'afficheur indiquait 634.7°C aujourd'hui pour  600.00°C c'est  613.4°C. Un modèle linéaire et un polynôme du second ordre "collent" le mieux à la courbe avec d'infiniment faibles différences. J'ai donc opté pour le modèle linéiare simple. Mes dernières trempes avaient des températures d'austénisation trop hautes de 15 à 20°C.


13-FEV-2015

    J'ai fini de tailler l'encoche pour le passage de la bande abrasive dans la nouvelle table du back. Avec cette dernière opération, toutes les opérations envisagées ci-dessus au 07-FEV dernier sont achevées. 6 jours, pas mal finalement.

    J'ai continué de poncer le second "Franquelin" jusqu'à P600 puis à la pâte 6.5 microns. Comme toujours je sais que cela n'est pas parfait mais cette fois c'est pour voir où sont les défauts. Je recommencerai sans doute demain le ponçage à la main.


14-FEV-2015

    Après avoir écrit les lignes ci-dessus, j'ai immergé le second "Franquelin" dans du vinaigre blanc pendant environ 2 heures. j0'aimerai voir un jour la séparation entre l'XC10 sur les côtés et le 90MV8 au milieu. Au bout de deux heures, toute la lame était un peu grisée. Toujours pas la moindre frontière entre les aciers visibles.

    Aujourd'hui j'ai enfin pu renouveller la pile bouton de mon pied à coulisse numérique et j'en ai profité pour racheter des disques à tronçonner Norton 115 X 1. Ils coupent très bien et enlèvent peu de matière grace à leur finesse.

    J'ai encore redressé la lame du second "Franquelin" au marteau sur le bloc de bois avant de le poncer à nouveau, toujours P125, 180, 220, 320, 400 et 600 puis pâte 6.5 et 2 microns. Je ne trouve pas le résultat bien meilleur qu'après le premier ponçage alors que j'y ai passé au moins 1h30. J'en ai marre je vais arrêter là. J'ai même l'impression que je ne sens pas de métal très dur au niveau du tranchant.

    Pour me changer les idées, j'ai remonté les tables du back et j'ai repris le "Gladel". Je lui ai enlevé environ 5 mm de hauteur de lame afin de "sortir" toutes les parties brisées. Puis j'ai redressé la lame au marteau sur le bloc de bois. J'ai pu sortir les petits derniers défauts de rectitude contre la table verticale du back. A présent le couteau est assez fin pour rentrer dans mon tube qui retient l'huile de trempe. Je lui ferai donc une trempe intégrale plutôt que sélective pour éviter les déformations excessives du premier essai. J'affinerai le tranchant après trempe et revenu en tâchant de bien refroidir la lame.


15-FEV-2015

    J'ai trempé la lame du "Gladel" après 3 normalisations. Voici les détails et les notes pour plus tard.
- normalisation à l'air: 3' @ 850°C puis refroidissement (retour à la couleur noire; ~500°C) devant un ventilateur
- normalisation à l'air: 2' @ 830°C puis refroidissement (retour à la couleur noire) devant un ventilateur
- normalisation à l'air: 2' @ 810°C puis refroidissement (retour à la couleur noire) devant un ventilateur
- austénisation: 3' @ 810°C puis refroidissement dans de l'huile de colza préchauffée à 65°C
- tentative de petits redressements de la lame entre 65 et 30°C (j'ai réussi à casser la soie au milieu! Mais quel con!)
- 30' @ -18°C
- revenu 60' @ 200°C
- 120' @ -18°C (pendant le déjeuner)

    J'ai aplani/nettoyé la lame en la tenant devant la table verticale seule avec une bande P100. Il reste de petites zone noires. Cela lui donne un air de lame forgée. Il va falloir que je tâche de lui ressouder la soie. Si la chaleur de la soudure le permet, je percerai peut-être la soie pour y mettre un rivet. Pour la ferrule j'ai débité à la scie à ruban un morceau d'ébène de 30 mm de long avec une section de 22 X 30 [mm] (faut prévoir large). Je l'ai percé avec une série de trous de 2 mm dans lesquels j'ai forcé au marteau ce qui reste de soie.

    Pour le reste du manche, au contraire de mon second "Chécatica" dont cette partie était en 3 pièces laminées, je vais tenter un autre monobloc. Celui-là je l'ai débité dans le seul morceau de cerisier du Loiret qu'on m'avait donné et qui ne s'est pas fissuré de partout. Le cerisier semble avoir une forte tendance à être fendif. Avec 80 mm de long, la section est aussi de 22 X 30 [mm]. Ça fera un manche d'environ 11 cm.

    Pour le second "Franquelin", face au risque d'avoir un acier bizarre (en effet je ne vois pas de "sandwich" et à l'abrasif tout cela m'a lair un peu mou), je ne vais pas sacrifier mon coûteux bocote. J'ai choisi ce qui restait du morceau d'essence inconnue qui a servi à faire le manche du "Coulonge". Cette chute a pile la bonne taille. Je l'ai coupée au milieu avec la scie à ruban. Cela fera des plaquettes "bookmatched" comme on dit (si quelqu'un connait la traduction française qu'il m'écrive!) et c'est très rare que j'en fasse. J'ai poncé les deux faces à plat sur du P80 puis j'ai découpé grossièrement le contour du manche avec 2 mm de garde tout autour. 4 nettoyages au décireur avant que le chiffon ne prenne plus de couleur marron et collage avec de la colle époxy sur de la fibre vulcanisée noire de 0.8 mm légèrement poncée à P40. Mise sous presse moyenne et à demain!


16-FEV-2015

    J'ai un vieil arrière-goût de mal bosser sur le second "Franquelin". J'ai dégrossi les contours des plaquettes avec l'intercalaire. Puis je les ai percées. Comme les deux faces d'une même plaquettes ne sont pas parallèles, pour obtenir un perçage bien perpendiculaire à la face d'appui, j'ai fait un montage "au plafond" en retournant la table de ma vieille perceuse à colonne. A ce sujet il faudra que je rachète des fôrets à bois en diamètre 5 et 6 mm. J'ai aussi débité le rivet et les deux tubes en laiton.

    J'ai façonné au back les faces avant des plaquettes puis je leur ai donné un chanfrein à 45° avant de les finir à la main aux abrasifs P180, 220, 320 et 400 ainsi qu'à la pâte à polir 40 et 2 nmicrons. Il faut noter que cette essence inconnue, fort jolie au demeurant, est hyper usante pour les abrasifs. La semelle en acier de construction basique n'est pas bien plane. Malgré mes tentatives au marteau, il reste des jours entre plaquettes et semelle. J'hésite entre un collage en force avec les serre-joints (avec un risque de décollement ultérieur à force d'effort du bois) et un serrage modéré où la colle occuperait les jours de l'ordre du dixième de millimètre tous en laissant les plaquettes sans grandes contraintes.


17-FEV-2015

    L'inclinomètre numérique était déjà là. depuis Hong Kong c'est un de mes délais de livraison les plus courts jusqu'ici. Bon alors
- c'est pas 3 mais seulement 2 piles CR2032 qu'il faut (contrairement à la notice et au site de vente),
- à propos de notice, elle est dans un anglais approximatif mais on s'en sort et
- 2 des 3 aimants plutôt puissants ne collaient déjà plus au boîtier (pas grave un coup d'époxy rapide 90 secondes)
L'affichage est à 2 chiffres après la virgule pour les angles à un chiffre avant la virgule (<10°) mais seul le premier chiffre varie, le second reste invariablement à 0. De toute façon il ne faut pas s'attendre à du centième de degrés sur ce genre d'appareil. Je serai déjà bien heureux si sa répétabilité m'autorise des émoutures à 2.8 ou 2.4°.

    De nombreux morceaux de bois d'arbres fruitiers de par chez moi que j'avais stocké en août et septembre 2014 se sont fortement fissurés. Ils ont séché trop vite je suppose. La colle à bois en bout n'est peut-être pas assez efficace? A propos de bois, j'ai mesuré et pesé mon quillon de cerisier du Loiret pour le manche du "Gladel". Bilan: une densité approximative de 706 g/cm3, ce qui classe ce joli morceau parmi les bois mi-denses/denses et sans doute mi-durs/durs.


18-FEV-2015

    J'ai poncé à la main le "Gladel". La planéité de la lame est vraiment mauvaise tant j'ai fait des retouches locales à main levée au back. Mais le pire c'est que j'ai découvert une fissure d'environ 1.5 cm de long qui part du dos de lame à environ 1 cm du ricasso. Alors avec une soie cassée, une lame qui rappelle géographiquement Bagdad au niveau du relief et à présent une belle fissure, oui je devrai benner l'ensemble. Mais comme pour d'autres projets, je vais aller au bout ne serait-ce que pour faire une fois tout le chemin et continuer à apprendre s'il y a d'autres obstacles. La soie on va la ressouder, la fissure on va tacher de lui mettre un point de soudure aussi et pour la planéité "scheiss' der Hund drauf".

    J'ai aussi fini de poncer à la main l'encoche du second "Franquelin" car le premier m'a appris que cette zone est inaccessible une fois les plaquettes montées. Demain on tente de graver les logos sur les lames et de coller les plaquettes du "Franquelin".


20-FEV-2015

    Ben non je n'ai rien fait hier. J'ai quelques jours de congés que je passe avec ma fille. J'ai fait les logos ce matin. La pose du masque a réussi au premier coup sur le "Gladel" mais seulement au troisième sur le "Franquelin". A la révélation c'est loin d'être parfait aussi, mais je vais m'en contenter: ce sera en accord avec leur finition que j'ai un peu ratée je trouve.

    Le soir j'ai collé les plaquettes du "Franquelin":
- activation des surfaces des plaquettes, des rivets et du manche à l'abrasif P40
- nettoyage à l'acétone
- grosse (par rapport à d'habitude) quantité d'époxy
- serrage modéré aux pinces (et non pas au serre-joints comme d'habitude) à cause des défauts de planéité de la semelle: j'en espère que tous les creux soient comblés avec l'époxy.
- essuyage des excès au ricasso avec l'acétone


21-FEV-2015

    Encore rien fait aujourd'hui sauf... Qu'après mon jogging matinal en bord de Moselle, j'ai recoupé un morceau du questchier tombé au sol dont j'avais déjà prélevé deux morceaux le 22-AOU-2014. Il est encore là et le bois n'est pas fissuré, au contraire de mes morceaux qui sèchent tranquillement (trop vite?) et qui seront sans doute inexploitables en manche ou plaquettes. Au retour, dans un verger en bord de route, il y avait un arbre tombé au sol récemment qui vient d'être débité. Comme il n'y a que des pommiers autour, je suppose qu'il s'agit aussi de cette essence. Je vais essayer de préléver un tout petit bout, discrètement, un des ces 4 matins.


22-FEV-2015

    J'ai ramené le contour des plaquettes du second "Franquelin" au niveau de la semelle. C'est assez jointif, on ne voit pas les défauts de planéité de la semelle. Ensuite j'ai "ramené" les plaquettes à une épaisseur égale et acceptable d'environ 5 mm. Pour finir un gros chanfrein à 45° tout autour pour faciliter les prochains ponçage de finition à la main. J'ai aussi mis le tranchant sur la lame, à environ 14° de chaque côté. C'était assez facile et par conséquent, je me dis que l'acier 90MV8 au centre n'est pas assez dur.


23-FEV-2015

    C'est la reprise, finies les vacances. Soudure du morceau de soie cassée sur le "Gladel", petit recuit local pour espérer la percer et point de soudure au dos de lame pour essayer de stopper la fissure.

    Quant au "Franquelin", j'ai fait le pin mosaïque maison au centre:
- découpe de 2 morceaux de tube laiton de 2 mm et de deux morceaux de fil de cuivre de 1.35 mm.
- reperçage du tube central laiton à 4.1 mm (le dixième de plus facilite le montage)
- époxy noire teintée à la peinture céramique
- tentative de remplissage (j'écris "tentative" en attendant de voir le résultat au ponçage)


27-FEV-2015

    Ce soir j'ai percé la partie en cerisier du manche du "Gladel" avec un fôret de 4 mm. Je voulais percer à 3 mm mais ce fôret était trop court et caché par la ferrule en ébène, le gros trou de 4 mm de large ne se verra pas. J'ai ajusté, poncé à plat au mieux les interfaces et dégraisser (au décireur) avant de coller le tout avec la colle à bois de type D3 et mise sous presse.


28-FEV-2015: Joyeux anniversaire Cassandra!

    J'ai enfin repris un peu la coutellerie. J'ai poncé à plat au back le rivet mosaïque maison du "Franquelin". Comme bien souvent, la résine noire n'avait pénétré assez loin dans le petit tube d'un millimètre de diamètre intérieur. La faute à la viscosité trop élevée de la colle et surtout j'ai remarqué que l'ajout de la peinture céramique la faisait épaissir davantage encore. Bref j'ai refait de la résine noire et j'ai rempli les vides. Si tout va bien je pourrai bien avancer la finition du manche demain.

    Sorti de presses, j'ai façonné le manche du "Gladel" au back en commençant par une section rectangulaire de 18 X 25 [mm]. Il est interessant de noter que le cerisier échauffé (par la chaleur de la bande abrasive de 40 qui passe à 40 m/min) prend une jolie teinte rougeâtre. Ensuite j'ai fait de gros chanfreins de 5 mm X 45° pour faciliter la création des congés à la main. Mais par hasard ces chanfreins se sont révélés suffisamment réguliers pour que je décide de tenter de faire l'autre forme traditionnelle des manches japonais, à savoir l'octogone (non régulier). Pour les spécialistes comme Shosui Takeda, la prise en main est meilleure qu'avec la section ovale.

    J'ai ensuite fini à la main la face avant du manche: P120, 180, 320, 400 et 600 avant la pâte à polir de 40 microns. J'ai ensuite percé le manche avec un trou de 6 mm à peu près là où se situe l'extrémité de la soie. J'ai introduit la soie et je me suis servi du trou comme guide pour percé la soie. Juste une amorce de perçage. j'ai percé la soie hors du manche pour ne pas brûlé le bois. Le recuit de la lame a dû être efficace puisque le perçage ne fut pas extrêmement difficile.

    J'ai continué la finition des huits face et du cul du manche à la main en prenant soin de mettre de petit congés partout: P80, 120, 180, 320, 400 et pâte à polir 40 microns. Décidément le cerisier qui a perdu les traces d'échauffement au ponçage manuel et qui a pris un joli poli, est au delà de mes espérances esthétiques.

    J'ai récupéré comme j'ai pu au back et à la main le point de soudure qui est sensé bloquer la fissure au dos de la lame. Egrénage de la soie à P40. Dégraissage à l'acétone et préparation d'une grosse quantité de résine époxy à prise progressive. Masquage du manche et de la lame. J'ai rempli le manche au maximum même s'il n'est sans doute pas plein. Une fois la lame monté, j'ai introduit un tourillon d'ameublement de 6 mm enduit de colle à bois type D3 dans le manche pour ancrer la soie. Et en avant pour le séchage.


01-MAR-2015

    J'ai scié et poncé le tourillon, repris toute la finition du manche du "Gladel" jusqu'au polissage à la pâte 2 microns. 3 couches de vernis tampon maison et 3 couche de vernis tampon avec de l'huile de Tung. Demain je l'affûte.

    J'ai fini le manche du second "Franquelin" jusqu'au polissage 2 microns. Comme sur le Coulonge, le bois inconnu a des pores ouverts. J'hésite encore entre laisser le tout ainsi (et passer au vernis et à la cire directement), ou boucher les pores à la ponce ou à la cyanocrylate. Et puis il faut finir le dos de lame ainsi que la semelle. Cette dernière étant en acier de construction basique, elle est très sensible aux rayures (idem l'XC10 de la lame, ce qui est un peu pénible pour la durabilité du poli miroir).


Photo postérieure. Description détaillée en page galerie.


    Voilà plusieurs semaines que j'ai repéré un pommier qui est tombé dans un verger près de chez moi. C'est plein d'arbres fruitiers dans ma campagne, notamment pommiers, cerisiers, mirabelliers, pruniers. Ledit pommier a été grossièrement découpé, éclaté. Du coup j'ai piqué (oh c'est pas bô) une petite branche que j'ai tronçonné en morceaux de 12..15 cm pour récupérer une essence que je n'ai pas encore. M'avait l'air bien malade le pommier (pourriture noire -champignon?- au centre de certaines branches), pas étonnant qu'il soit tombé un jour d'orage l'été dernier. On verra bien ce que ça donnera.


02-MAR-2015

    J'ai commencé à mettre un tranchant sur le "Gladel", environ 13 à 14° de chaque côté. Mais c'est difficile. En effet avec un fil qui n'est pas droit (lire dans un plan) et une épaisseur de métal non constante, il y a de nombreuses variations autour du "sommet" du tranchant et il reste des "plateaux" par endroit. Le tranchant du couteau ressemble a un truc bricolé au coin de la savane avec pour seul outil un marteau...


Description détaillée en page galerie.


08-MAR-2015

    Un coup de foudre au milieu de ma rue lundi en mon absence et me voilà depuis une semaine sans internet, sans lave-vaisselle, sans lumière par-ci par-là et sans brosse à dents électrique. Vous le croyez ça? Le pire c'est Free. Avec leur service client ils n'ont toujours pas compris ce que je veux leur dire. ces cons ne prévoeint aucune interaction humaine, un champ dans une application où on pourrait glisser 2..3 commentaires du style "oui j'ai testé la box sur mes 5 prises téléphoniques avec 3 alimentations différentes et deux filtres ADSL différents: conclusion c'est bien la box ou la ligne France Télécom. Ne vous crevez pas le cul à trop chercher ou à me faire perde mon temps et envoyez moi une nouvelle box"

    Bon sinon mon couteau à pain bas de gamme me gonfle car la lame bouge dans le manche. Je savais que ce montage était merdeux mais je cherchais une lame fine. En mangeant chez mes parents aujourd'hui, j'ai repris en main le couteau à pain que mon père a acquis récemment: forgé, garde intégrale, plate semelle, grosse lame, du costaud. Je crois que je vais me trouver un joli bout de bois pour y reproduire la forme de ce manche et y encastrer ma lame fine à moi, collée et rivée.


11-MAR-2015

    En passant chez mes parents, j'ai repris le profil du manche de leur couteau à pain.


En haut un couteau de marque Bargouin en X55CrMoV forgé et trempé, made in France, plate semelle,
lame de 2.5 mm, garde non rapportée (monobloc), manche en résine.
En bas un couteau de marque distributeur made in France à Thiers en inox trempé mais inconnu,
brut découpé, soie courte, manche en bois à faible densité peint.


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