Toutes ces heures de loisirs trop rares perdues. C'est
décourageant.
Que faire? Recuire
et retailler dans cette chute un nakiri moins haut? Refaire une autre
tentative avec ce qu'il me reste de la scie? Il faut surtout pouvoir
éviter la déformation à nouveau. Soit je trempe
l'intégralité de la lame après émouture,
soit je tente une trempe sélective moins haute avant
émouture en espérant que les 1.5 mm suffiront à
éviter les déformations.
Histoire de produire quelque chose j'ai un peu poli
à la main le second "Franquelin" et je suis allé regarder
Top Gear. Marre pour aujourd'hui et sans doute pour plusieurs jours. Le
soir j'ai recuit le "Gladel" comme hier.
07-FEV-2015
"J'emmenerai dimanche, si je peux, la gamine,
s'emmêler dans les branches, à la pêche à la
ligne". C'est une chanson de Renaud, extraite de l'album Mistral
Gagnant. Je suis un peu dans cet état d'esprit.
Je trouve que je régresse. Je ne fais pas
assez de couteaux pour maintenir mon petit nveau. Pour compenser le
manque de consistance et de constance du talent, il me faut des outils
plus performants c-à-d eux aussi plus constants.:
- il faut que j'agrandisse la table de mon back et je lui fasse une
encoche pour que la lame soit toujours en appui contre la table
même si je la tiens à main levée.
- la table verticale sur laquelle glisse la bande s'use un peu en
creux, D'origine elle était recouverte d'une bande graphite afin
de lubrifier le passage et de limiter l'échauffement. Bonne
idée mais l'usure du graphite m'avait fait faire une
émouture convexe dès le premier couteau. Virée
directement la bande graphite. Cette table verticale est en acier
ordinaire, de construction. Idéalement il faudrait qu'elle soit
durci. Un truc bien csotaud en D2 et rectifié. Je crois que je
vais y fixer une fine tôle de 1 mm en X46Cr13 que je pourrai
durcir. Ça devrait ralentir l'usure considérablement
- il faut aussi que j'arrive à améliorer mes supports
pour faire des émoutures plus régulières
- pour toutes mes lames fines, il faut que je commence avec des bandes
P60. Les 36 et 40 laissent des stries trop profondes que je n'arrive
plus à sortir plus tard.
- je devrai vérifier la calibration de mon thermocouple type K
dans le four. Si ça se trouve il a dérivé avec les
nombreuses heures passées au dessus de 800°C
- je dois poser mon back sur un support plus stable. Depuis toujours
j'utilise un vieux petit meuble, bringuebalant et sur roulettes. La
table de la scie circulaire me semble idéale tant en hauteur
qu'en stabilité. Faut juste porter le back à l'os entre
la zone de travail et la zone de stockage...
- et puis pour protéger les lames carbone de la
décarburation je voudrai trouver une pâte qui
empêche ce phénomène (en anglais "anti scale
compound")
08-FEV-2015
J'ai découpé une tôle de 160 X
50 [mm] en X46Cr13 de 1 mm d'épaisseur. Je l'ai trempé
entre plaques aluminium après austénisation à
1050°C pendant encviron 2 mm. Aucun revenu. C'est la
première fois que je n'ai pas utilisé de papillotte en
inox pour empêcher la formation de calamine. J'ai la preuve que
cela sert à quelquechose: il y avait beaucoup de calamine, qui
s'est enlevée très facilement.
J'ai dégraissé la table
verticale du back. J'ai fait des stries à l'abrasif P40 dans la
tôle d'X46Cr13 et j'ai collé les deux à la colle
époxy. On verra bien la tenue à la chaleur (je suppose
que les performances de l'époxy s'effondre à partir de
65..85°C). Si je peux je tacherai de rectifier l'ensemble à
plat sur de l'abrasif.
J'ai démonté la table horizontale en
vue de l'agrandir avec un morceau d'acier plat de 115 X 350 X 10 [mm].
J'ai cherché de "l'anti scale compound" sur
le Net et en Europe sans succès. Je suis juste tombé sur
les recettes maison utilisant de l'acide borique et cela m'a
laissé un goût de déjà vu. Bref j'ai
déjà eu les mêmes aspirations par le passé
dans ces pages. Et on voit où cela m'a mené: nulle part.
Je me suis dit que si je trouvais un support pour
tailler mes émoutures, je pouvais régler l'angle en
inclinant la table. Pour cela il me faudrait un instrument de mesure
précis. Ça existe un "inclinomètre" vous croyez?
09-FEV-2015
Après avoir rédigé les lignes
ci-dessus hier soir, j'ai un peu surfé sur le Net. Ben oui
inclinomètre ça existe. Dans la foulée j'en ai
commandé deux: un mécanique/analogique en provenance
d'Angleterre et un modèle digital qui viendra de Hong Kong.
L'époxy entre l'X46Cr13 et la table verticale
a séché. Je vais tacher de la poncer un peu à plat
ces jours-ci.
J'ai percé 4 trous dans la nouvelle table
pour la fixer à la table d'origine. avec une fraise à
noyer j'ai pu faire des chanfreins pour noyer les têtes des vis
fraisées que je vais utiliser. Cette table pèse une
tonne. On va voir ce que ça donnera. J'aimerai la faire
rectifier mais ce sera sans doute trop pour que les collègues du
boulot acceptent. Du coup je vais essayer ainsi. L'important c'est
d'être "répétable".
J'ai aussi scié et souder un nouveau support
dans une grosse chute de tube carré. C'est ce support qui devra
glisser sur la nouvelle table. Il faudrait juste pouvoir y adjoindre un
gros morceau d'aluminium pour pomper la chaleur créée
pendant l'usinage de l'émouture. Plus tard peut-être. Je
vais tacher également de poncer un peu à plat la face
d'appui de ce support. J'ai pris les côtés les plus plans
du tube mais ils sont malgré tout un peu concaves.
10-FEV-2015
Pas envie... M'enfin après c'est la spirale
infernale de la glande et un beau matin vos outils sont rouillés
ou bien vous êtes cané. Bref me suis trainé au
garage un peu moins froid ces jours-ci et j'ai poncé un peu la
table verticale, les deux faces du support et le second "Franquelin" en
souffrance. Y a encore du boulot. Me demande si je ne vais pas tenter
une calibration de mon thermocouple de type K du four cette semaine.
12-FEV-2015
J'ai calibré aujourd'hui le thermocouple K de
mon four entre 100 et 600°C (c'est la température maxi du
four de calibration auquel j'avais accès). La
précédente calibration datait du 30-NOV-2012. La sonde a
dérivé mais "positivement". Tandis qu'il y a deux ans
pour 597.3°C l'afficheur indiquait 634.7°C aujourd'hui
pour 600.00°C c'est 613.4°C. Un modèle
linéaire et un polynôme du second ordre "collent" le mieux
à la courbe avec d'infiniment faibles différences. J'ai
donc opté pour le modèle linéiare simple. Mes
dernières trempes avaient des températures
d'austénisation trop hautes de 15 à 20°C.
13-FEV-2015
J'ai fini de tailler l'encoche pour le passage de la
bande abrasive dans la nouvelle table du back. Avec cette
dernière opération, toutes les opérations
envisagées ci-dessus au 07-FEV dernier sont achevées. 6
jours, pas mal finalement.
J'ai continué de poncer le second
"Franquelin" jusqu'à P600 puis à la pâte 6.5
microns. Comme toujours je sais que cela n'est pas parfait mais cette
fois c'est pour voir où sont les défauts. Je
recommencerai sans doute demain le ponçage à la main.
14-FEV-2015
Après avoir écrit les lignes
ci-dessus, j'ai immergé le second "Franquelin" dans du vinaigre
blanc pendant environ 2 heures. j0'aimerai voir un jour la
séparation entre l'XC10 sur les côtés et le 90MV8
au milieu. Au bout de deux heures, toute la lame était un peu
grisée. Toujours pas la moindre frontière entre les
aciers visibles.
Aujourd'hui j'ai enfin pu renouveller la pile bouton
de mon pied à coulisse numérique et j'en ai
profité pour racheter des disques à tronçonner
Norton 115 X 1. Ils coupent très bien et enlèvent peu de
matière grace à leur finesse.
J'ai encore redressé la lame du second
"Franquelin" au marteau sur le bloc de bois avant de le poncer à
nouveau, toujours P125, 180, 220, 320, 400 et 600 puis pâte 6.5
et 2 microns. Je ne trouve pas le résultat bien meilleur
qu'après le premier ponçage alors que j'y ai passé
au moins 1h30. J'en ai marre je vais arrêter là. J'ai
même l'impression que je ne sens pas de métal très
dur au niveau du tranchant.
Pour me changer les idées, j'ai
remonté les tables du back et j'ai repris le "Gladel". Je lui ai
enlevé environ 5 mm de hauteur de lame afin de "sortir" toutes
les parties brisées. Puis j'ai redressé la lame au
marteau sur le bloc de bois. J'ai pu sortir les petits derniers
défauts de rectitude contre la table verticale du back. A
présent le couteau est assez fin pour rentrer dans mon tube qui
retient l'huile de trempe. Je lui ferai donc une trempe
intégrale plutôt que sélective pour éviter
les déformations excessives du premier essai. J'affinerai le
tranchant après trempe et revenu en tâchant de bien
refroidir la lame.
15-FEV-2015
J'ai trempé la lame du "Gladel" après
3 normalisations. Voici les détails et les notes pour plus tard.
- normalisation à l'air: 3' @ 850°C puis refroidissement
(retour à la couleur noire; ~500°C) devant un ventilateur
- normalisation à l'air: 2' @ 830°C puis refroidissement
(retour à la couleur noire) devant un ventilateur
- normalisation à l'air: 2' @ 810°C puis refroidissement
(retour à la couleur noire) devant un ventilateur
- austénisation: 3' @ 810°C puis refroidissement dans de
l'huile de colza préchauffée à 65°C
- tentative de petits redressements de la lame entre 65 et 30°C
(j'ai réussi à casser la soie au milieu! Mais quel con!)
- 30' @ -18°C
- revenu 60' @ 200°C
- 120' @ -18°C (pendant le déjeuner)
J'ai aplani/nettoyé la lame en la tenant
devant la table verticale seule avec une bande P100. Il reste de
petites zone noires. Cela lui donne un air de lame forgée. Il va
falloir que je tâche de lui ressouder la soie. Si la chaleur de
la
soudure le permet, je percerai peut-être la soie pour y mettre un
rivet. Pour la ferrule j'ai débité à la scie
à ruban un morceau d'ébène de 30 mm de long avec
une section de 22 X 30 [mm] (faut prévoir large). Je l'ai
percé avec une série de trous de 2 mm dans lesquels j'ai
forcé au marteau ce qui reste de soie.
Pour le reste du manche, au contraire de mon second
"Chécatica" dont cette partie était en 3 pièces
laminées, je vais tenter un autre monobloc. Celui-là je
l'ai débité dans le seul morceau de cerisier du Loiret
qu'on m'avait donné et qui ne s'est pas fissuré de
partout.
Le cerisier semble avoir une forte tendance à être fendif.
Avec 80 mm de long, la section est aussi de 22 X 30 [mm]. Ça
fera
un manche d'environ 11 cm.
Pour le second "Franquelin", face au risque d'avoir
un acier bizarre (en effet je ne vois pas de "sandwich" et à
l'abrasif tout cela m'a lair un peu mou), je ne vais pas sacrifier mon
coûteux bocote. J'ai choisi ce qui restait du morceau d'essence
inconnue qui a servi à faire le manche du "Coulonge". Cette
chute a pile la bonne taille. Je l'ai coupée au milieu avec la
scie à ruban. Cela fera des plaquettes "bookmatched" comme on
dit (si quelqu'un connait la traduction française qu'il
m'écrive!) et c'est très rare que j'en fasse. J'ai
poncé les deux faces à plat sur du P80 puis j'ai
découpé grossièrement le contour du manche avec 2
mm de garde tout autour. 4 nettoyages au décireur avant que le
chiffon ne prenne plus de couleur marron et
collage avec de la colle
époxy sur de la fibre vulcanisée noire de 0.8 mm
légèrement poncée à P40. Mise sous presse
moyenne et à demain!
16-FEV-2015
J'ai un vieil arrière-goût de mal
bosser sur le second "Franquelin". J'ai dégrossi les contours
des plaquettes avec l'intercalaire. Puis je les ai percées.
Comme les deux faces d'une même plaquettes ne sont pas
parallèles, pour obtenir un perçage bien perpendiculaire
à la face d'appui, j'ai fait un montage "au plafond" en
retournant la table de ma vieille perceuse à colonne. A ce sujet
il faudra que je rachète des fôrets à bois en
diamètre 5 et 6 mm. J'ai aussi débité le rivet et
les deux tubes en laiton.
J'ai façonné au back les faces avant
des plaquettes puis je leur ai donné un chanfrein à
45° avant de les finir à la main aux abrasifs P180, 220, 320
et 400 ainsi qu'à la pâte à polir 40 et 2 nmicrons.
Il faut noter que cette essence inconnue, fort jolie au demeurant, est
hyper usante pour les abrasifs. La semelle en acier de construction
basique n'est pas bien plane.
Malgré mes tentatives au marteau, il reste des jours entre
plaquettes
et semelle. J'hésite entre un collage en force avec les
serre-joints (avec un risque de décollement ultérieur
à force d'effort du bois) et un serrage modéré
où la colle occuperait les jours de l'ordre du dixième de
millimètre tous en laissant les plaquettes sans grandes
contraintes.
17-FEV-2015
L'inclinomètre numérique était
déjà là. depuis Hong Kong c'est un de mes
délais de livraison les plus courts jusqu'ici. Bon alors
- c'est pas 3 mais seulement 2 piles CR2032 qu'il faut (contrairement
à la notice et au site de vente),
- à propos de notice, elle est dans un anglais approximatif mais
on s'en sort et
- 2 des 3 aimants plutôt puissants ne collaient
déjà plus au boîtier (pas grave un coup
d'époxy rapide 90 secondes)
L'affichage est à 2 chiffres après la virgule pour les
angles à un chiffre avant la virgule (<10°) mais seul le
premier chiffre varie, le second reste invariablement à 0. De
toute façon il ne faut pas s'attendre à du
centième de degrés sur ce genre d'appareil. Je serai
déjà bien heureux si sa répétabilité
m'autorise des émoutures à 2.8 ou 2.4°.
De nombreux morceaux de bois d'arbres fruitiers de
par chez moi que j'avais stocké en août et septembre 2014
se sont fortement fissurés. Ils ont séché trop
vite je suppose. La colle à bois en bout n'est peut-être
pas assez efficace? A propos de bois, j'ai mesuré et pesé
mon quillon de cerisier du Loiret pour le manche du "Gladel". Bilan:
une densité approximative de 706 g/cm3, ce qui classe ce joli
morceau parmi les bois mi-denses/denses et sans doute mi-durs/durs.
18-FEV-2015
J'ai poncé à la main le "Gladel". La
planéité de la lame est vraiment mauvaise tant j'ai fait
des retouches locales à main levée au back. Mais le pire
c'est que j'ai découvert une fissure d'environ 1.5 cm de long
qui part du dos de lame à environ 1 cm du ricasso. Alors avec
une soie cassée, une lame qui rappelle géographiquement
Bagdad au niveau du relief et à présent une belle
fissure, oui je devrai benner l'ensemble. Mais comme pour d'autres
projets, je vais aller au bout ne serait-ce que pour faire une fois
tout le chemin et continuer à apprendre s'il y a d'autres
obstacles. La soie on va la ressouder, la fissure on va tacher de lui
mettre un point de soudure aussi et pour la planéité
"scheiss' der Hund drauf".
J'ai aussi fini de poncer à la main l'encoche
du second "Franquelin" car le premier m'a appris que cette zone est
inaccessible une fois les plaquettes montées. Demain on tente de
graver les logos sur les lames et de coller les plaquettes du
"Franquelin".
20-FEV-2015
Ben non je n'ai rien fait hier. J'ai quelques jours
de congés que je passe avec ma fille. J'ai fait les logos ce
matin. La pose du masque a réussi au premier coup sur le
"Gladel" mais
seulement au troisième sur le "Franquelin". A la
révélation c'est loin d'être parfait aussi, mais je
vais m'en contenter: ce sera en accord avec leur finition que j'ai un
peu ratée je trouve.
Le soir j'ai collé les plaquettes du
"Franquelin":
- activation des surfaces des plaquettes, des rivets et du manche
à l'abrasif P40
- nettoyage à l'acétone
- grosse (par rapport à d'habitude) quantité
d'époxy
- serrage modéré aux pinces (et non pas au serre-joints
comme d'habitude) à cause des défauts de
planéité de la semelle: j'en espère que tous les
creux soient comblés avec l'époxy.
- essuyage des excès au ricasso avec l'acétone
21-FEV-2015
Encore rien fait aujourd'hui sauf... Qu'après
mon jogging matinal en bord de Moselle, j'ai recoupé un morceau
du questchier tombé au sol dont j'avais déjà
prélevé deux morceaux le 22-AOU-2014. Il est encore
là et le bois n'est pas fissuré, au contraire de mes
morceaux qui sèchent tranquillement (trop vite?) et qui seront
sans doute inexploitables en manche ou plaquettes. Au retour, dans un
verger en bord de route, il y avait un arbre tombé au sol
récemment qui vient d'être débité. Comme il
n'y a que des pommiers autour, je suppose qu'il s'agit aussi de cette
essence. Je vais essayer de préléver un tout petit bout,
discrètement, un des ces 4 matins.
22-FEV-2015
J'ai ramené le contour des plaquettes du
second "Franquelin" au niveau de la semelle. C'est assez jointif, on ne
voit pas les défauts de planéité de la semelle.
Ensuite j'ai "ramené" les plaquettes à une
épaisseur égale et acceptable d'environ 5 mm. Pour finir
un gros chanfrein à 45° tout autour pour faciliter les
prochains ponçage de finition à la main. J'ai aussi mis
le tranchant sur la lame, à environ 14° de chaque
côté. C'était assez facile et par
conséquent, je me dis que l'acier 90MV8 au centre n'est pas
assez dur.
23-FEV-2015
C'est la reprise, finies les vacances. Soudure du
morceau de soie cassée sur le "Gladel", petit recuit local pour
espérer la percer et point de soudure au dos de lame pour
essayer de stopper la fissure.
Quant au "Franquelin", j'ai fait le pin
mosaïque maison au centre:
- découpe de 2 morceaux de tube laiton de 2 mm et de deux
morceaux de fil de cuivre de 1.35 mm.
- reperçage du tube central laiton à 4.1 mm (le
dixième de plus facilite le montage)
- époxy noire teintée à la peinture
céramique
- tentative de remplissage (j'écris "tentative" en attendant de
voir le résultat au ponçage)
27-FEV-2015
Ce soir j'ai percé la partie en cerisier du
manche du "Gladel" avec un fôret de 4 mm. Je voulais percer
à 3 mm mais ce fôret était trop court et
caché par la ferrule en ébène, le gros trou de 4
mm de large ne se verra pas. J'ai ajusté, poncé à
plat au mieux les interfaces et dégraisser (au décireur)
avant de coller le tout avec la colle à bois de type D3 et mise
sous presse.
28-FEV-2015:
Joyeux anniversaire Cassandra!
J'ai enfin repris un peu la coutellerie. J'ai
poncé à plat au back le rivet mosaïque maison du
"Franquelin". Comme bien souvent, la résine noire n'avait
pénétré assez loin dans le petit tube d'un
millimètre de diamètre intérieur. La faute
à la viscosité trop élevée de la colle et
surtout j'ai remarqué que l'ajout de la peinture
céramique la faisait épaissir davantage encore. Bref j'ai
refait de la résine noire et j'ai rempli les vides. Si tout va
bien je pourrai bien avancer la finition du manche demain.
Sorti de presses, j'ai façonné le
manche du "Gladel" au back en commençant par une section
rectangulaire de 18 X 25 [mm]. Il est interessant de noter que le
cerisier échauffé (par la chaleur de la bande abrasive de
40 qui passe à 40 m/min) prend une jolie teinte rougeâtre.
Ensuite j'ai fait de gros chanfreins de 5 mm X 45° pour faciliter
la création des congés à la main. Mais par hasard
ces chanfreins se sont révélés suffisamment
réguliers pour que je décide de tenter de faire l'autre
forme traditionnelle des manches japonais, à savoir l'octogone
(non régulier). Pour les spécialistes comme Shosui
Takeda, la prise en main est meilleure qu'avec la section ovale.
J'ai ensuite fini à la main la face avant du
manche: P120, 180, 320, 400 et 600 avant la pâte à polir
de 40 microns. J'ai ensuite percé le manche avec un trou de 6 mm
à peu près là où se situe
l'extrémité de la soie. J'ai introduit la soie et je me
suis servi du trou comme guide pour percé la soie. Juste une
amorce de perçage. j'ai percé la soie hors du manche pour
ne pas brûlé le bois. Le recuit de la lame a dû
être efficace puisque le perçage ne fut pas
extrêmement difficile.
J'ai continué la finition des huits face et
du cul du manche à la main en prenant soin de mettre de petit
congés partout: P80, 120, 180, 320, 400 et pâte à
polir 40 microns. Décidément le cerisier qui a perdu les
traces d'échauffement au ponçage manuel et qui a pris un
joli poli, est au delà de mes espérances
esthétiques.
J'ai récupéré comme j'ai pu au
back et à la main le point de soudure qui est sensé
bloquer la fissure au dos de la lame. Egrénage de la soie
à P40. Dégraissage à l'acétone et
préparation d'une grosse quantité de résine
époxy à prise progressive. Masquage du manche et de la
lame. J'ai rempli le manche au maximum même s'il n'est sans doute
pas plein. Une fois la lame monté, j'ai introduit un tourillon
d'ameublement de 6 mm enduit de colle à bois type D3 dans le
manche pour ancrer la soie. Et en avant pour le séchage.
01-MAR-2015
J'ai scié et poncé le tourillon,
repris toute la finition du manche du "Gladel" jusqu'au polissage
à la pâte 2 microns. 3 couches de vernis tampon maison et
3 couche de vernis tampon avec de l'huile de Tung. Demain je
l'affûte.
J'ai fini le manche du second "Franquelin" jusqu'au
polissage 2 microns. Comme sur le Coulonge, le bois inconnu a des pores
ouverts. J'hésite encore entre laisser le tout ainsi (et passer
au vernis et à la cire directement), ou boucher les pores
à la ponce ou à la cyanocrylate. Et puis il faut finir le
dos de lame ainsi que la semelle. Cette dernière étant en
acier de construction basique, elle est très sensible aux
rayures (idem l'XC10 de la lame, ce qui est un peu pénible pour
la durabilité du poli miroir).

Photo postérieure. Description détaillée en page
galerie.
Voilà plusieurs semaines que j'ai
repéré un pommier qui est tombé dans un verger
près de chez moi. C'est plein d'arbres fruitiers dans ma
campagne, notamment pommiers, cerisiers, mirabelliers, pruniers. Ledit
pommier a été grossièrement découpé,
éclaté. Du coup j'ai piqué (oh c'est pas bô)
une petite branche que j'ai tronçonné en morceaux de
12..15 cm pour récupérer une essence que je n'ai pas
encore. M'avait l'air bien malade le pommier (pourriture noire
-champignon?- au centre de certaines branches), pas étonnant
qu'il soit tombé un jour d'orage l'été dernier. On
verra bien ce que ça donnera.
02-MAR-2015
J'ai commencé à mettre un tranchant
sur le "Gladel", environ 13 à 14° de chaque
côté. Mais c'est difficile. En effet avec un fil qui n'est
pas droit (lire dans un plan) et une épaisseur de métal
non constante, il y a de nombreuses variations autour du "sommet" du
tranchant et il reste des "plateaux" par endroit. Le tranchant du
couteau ressemble a un truc bricolé au coin de la savane avec
pour seul outil un marteau...

Description détaillée en page
galerie.
08-MAR-2015
Un coup de foudre au milieu de ma rue lundi en mon
absence et me voilà depuis une semaine sans internet, sans
lave-vaisselle, sans lumière par-ci par-là et sans brosse
à dents électrique. Vous le croyez ça? Le pire
c'est Free. Avec leur service client ils n'ont toujours pas compris ce
que je veux leur dire. ces cons ne prévoeint aucune interaction
humaine, un champ dans une application où on pourrait glisser
2..3 commentaires du style "oui j'ai testé la box sur mes 5
prises téléphoniques avec 3 alimentations
différentes et deux filtres ADSL différents: conclusion
c'est bien la box ou la ligne France Télécom. Ne vous
crevez pas le cul à trop chercher ou à me faire perde mon
temps et envoyez moi une nouvelle box"
Bon sinon mon couteau à pain bas de gamme me
gonfle car la lame bouge dans le manche. Je savais que ce montage
était merdeux mais je cherchais une lame fine. En mangeant chez
mes parents aujourd'hui, j'ai repris en main le couteau à pain
que mon père a acquis récemment: forgé, garde
intégrale, plate semelle, grosse lame, du costaud. Je crois que
je vais me trouver un joli bout de bois pour y reproduire la forme de
ce manche et y encastrer ma lame fine à moi, collée et
rivée.
11-MAR-2015
En passant chez mes parents, j'ai repris le profil
du manche de leur couteau à pain.

En haut un couteau de marque Bargouin en X55CrMoV forgé et
trempé, made in France, plate semelle,
lame de 2.5 mm, garde non rapportée (monobloc), manche en
résine.
En bas un couteau de marque distributeur made in France à Thiers
en inox trempé mais inconnu,
brut découpé, soie courte, manche en bois à faible
densité peint.